Il est sans doute un pavillon à Venise dont l'on parlera peu : celui du Panama, représenté par Jhafis Quintero. Ce jeune artiste a pourtant une vie qui mérite qu'on s'y attarde : c'est en prison qu'il est tombé, tout jeune délinquant ; et c'est en prison qu'il a appris à devenir artiste. Grâce à des ateliers menés par des plasticiens, il a compris qu'il pouvait canaliser autrement sa révolte contre la société. Se reconstruire par et pour l'art. La trajectoire est fulgurante, mais ces cas de reconversion sont moins rares qu'on ne pourrait le croire. Et suffisent à justifier tous les efforts faits par les institutions culturelles à destination des détenus. Le Centre Pompidou a récemment ouvert à des maisons d'arrêt son…