Pour sa quatorzième édition, le Festival d'histoire de l'art explore une problématique sensible dans le monde des musées, la question du vrai et du faux. Si les affaires ont régulièrement fait la Une des journaux ces dernières années, la pratique est ancienne puisque, comme le note Harry Bellet dans son livre Faussaires illustres – qu'il présentera le dimanche 8 juin –, dès le Ier siècle avant J.-C., Pasitélès vendait aux Romains des sculptures qu'il faisait passer pour des antiques grecques du Ve siècle avant notre ère. Deux millénaires plus tard, les chiffres impressionnent lorsque l'auteur cite Thomas Hoving, l'ancien directeur du Metropolitan Museum of Art de New York, qui affirme que 40 % des œuvres de l'institution seraient des faux ! Parmi les presque 200 conférences et tables rondes, différents exemples seront exposés pour comprendre comment déjouer les faussaires et comment fonctionne l'expertise. Pierre Rosenberg partagera le cas complexe de Nicolas Poussin (le 7 juin), pour lequel les catalogues raisonnés retiennent au fil des décennies tour à tour 202, 224, 250 ou 293 tableaux, tandis que l'expert Éric Turquin (également le 7 juin) reviendra sur l’affaire Ruffini et ses conséquences pour le marché de l’art.
La science au secours de l'art
Face à la complexité de…