Beaux-Arts de Paris : Éric de Chassey pour une délicate rénovation

C’est assurément un beau CV que déploie Éric de Chassey (de son nom complet Éric de Buretel de Chassey), né en octobre 1965 à Pittsburgh, où son père étudiait à l’université Carnegie-Mellon – ce qui lui donne la nationalité américaine, atout significatif en ces temps de rétrécissement des horizons. La thèse de doctorat que ce pensionnaire de Normale Sup' choisit de défendre en 1994 à Paris IV, sous la direction de Bruno Foucart, rappelle d’ailleurs ce tropisme : Décorative violence : la réception et l’influence de l’œuvre d’Henri Matisse aux États-Unis à l’époque du triomphe de l’art américain. De même que son année en tant que lecteur de français à l’université de Yale, en 1989-1990. Il a ensuite enseigné en France, à Paris IV, à l’École du Louvre et à l’université François-Rabelais de Tours, avant de connaître son premier poste à haute visibilité : la direction de la Villa Médicis, qui lui est confiée en 2009. La proximité de sa future femme, l’actrice Anne Consigny (ils se marient en 2013), avec Julie Gayet est mise en avant par ses détracteurs dans son renouvellement. Mais ses deux mandats (jusqu’en 2015, quand lui succède Muriel Mayette-Holtz) laissent un bilan plutôt positif : campagnes de restauration des jardins et des décors (notamment les fresques maniéristes), élargissement du programme de résidences, lancement de plusieurs festivals de cinéma et de musique. Au point de recevoir après son départ un véritable bâton de maréchal, en étant nommé par le conseil d’administration…