Le Quotidien de l'Art

Le chiffre du jour

60 Les artistes participant à la Triennale d'Aichi 2025

La manifestation japonaise, programmée du 13 septembre au 30 novembre, est placée sous la direction artistique de Hoor Al Qasimi (présidente-directrice de la Sharjah Art Foundation), qui s'est récemment vu décerner l'insigne d'officier de l'ordre des Arts et des Lettres par l'ambassade de France à Sharjah. La thématique de l'événement reprend le titre d'un poème d'Adonis, poète syrien naturalisé libanais puis français, Un temps entre les cendres et les roses (1970). Les idées qui y sont évoquées, comme celle d'un temps suspendu ou d'une renaissance, seront subtilement reflétées à travers les créations des participants, dont l'œuvre abordera un futur « nourri par des visions géologiques du temps ». « Lors de mes visites de recherche à Nagoya et à Seto, villes hôtes de la Triennale d'Aichi 2025, j'ai été inspiré par le patrimoine de Seto, riche en ressources naturelles – comme l'argile – profondément ancré dans la vie quotidienne de ses habitants. C'est ce qui a inspiré le thème de cette année », résume Hoor Al Qasimi, qui a souhaité, à travers cette proposition, dépasser la scission entre l'homme et l'environnement. Soixante artistes issus de 22 pays et territoires (majoritairement du Japon et d'Asie) sont au programme : Robert Andrew (né en 1965, Australie), descendant du peuple Yawuru, dont le travail explore des histoires personnelles et familiales niées ou oubliées ; Priyageetha Dia (née en 1992, Singapour), qui aborde l'histoire du travail en Asie du Sud-Est, de la spéculation sur les tropiques et de la rencontre entre la mémoire ancestrale et la logique des machines ; ou encore Simone Leigh (née en 1967, États-Unis), présentée au pavillon américain de la Biennale de Venise en 2022, dont les sculptures en céramique et en bronze seront dans ce contexte exposées pour la première fois au Japon.

Article issu de l'édition N°3054