Elles ont été inaugurées quasiment en même temps – le 27 mars pour Beaufort et le 13 avril pour Bruges – mais les deux triennales ne sont pas concurrentes, bien au contraire, puisqu'il y a un point de rencontre à Zeebruges où l'œuvre Star of the Sea d'Ivan Morison a été co-produite par les deux structures. Sorte de château-bunker de sable et de tuyaux en béton, il trône au milieu de la plage et se retrouve semi-englouti à chaque mouvement de la marée. Les enfants s'en donnent à cœur joie pour circuler dans ces tuyaux réunis en un polygone et une habitante de Blankenberge qui passait par là a même cru qu'il avait émergé de la plage naturellement. Le rapprochement entre les deux triennales n'ira pas plus loin car elles sont portées par des équipes différentes et elles n'ont pas le même objectif. Beaufort tout d'abord, dont le nom évoque l'échelle de mesure de la vitesse moyenne du vent sur une durée de dix minutes, se présente comme une invitation à longer la côte belge, de La Panne à Knokke-Heist, en tram, à vélo ou en voiture, au fil des neuf stations balnéaires qui participent à cette huitième édition. La commissaire Els Wuyts a conçu sa sélection autour du concept de « Fabric of Life », « littéralement le tissu de la vie, qui sert de point de départ et de fil conducteur, constituant un assemblage de lignes et de fibres, de directions et de motifs différents. En même temps, cette métaphore du tissu offre l'occasion de sonder certains aspects de la réalité actuelle, de réexaminer la fonction de l'espace public que nous partageons dans notre environnement immédiat et de le connecter à de nombreux autres mondes possibles, à des perspectives ou encore à des désirs. »
Contes et légendes
Les dix-huit artistes invités se sont inspirés de l'histoire des villes, des légendes, de la fonction de bâtiments ou ont travaillé avec les…