La bronca des galeristes italiens à la lecture d’un décret-loi « scélérat » (voir QDA du 10 février dernier) a dû peser, tout comme le soutien du ministre de la Culture, Alessandro Giuli, ou la volonté de Giorgia Meloni de garder à l’Italie sa place dans le concert culturel européen. Toujours est-il que la Chambre des députés italienne étudie à partir de ce lundi 19 mai une proposition de loi des députés Saverio Congedo et Alessandro Amorese (fondateur de la maison d’édition Eclettica) qui promet de rebattre les cartes. Déposée il y a près d’un an, en août 2024, celle-ci prévoit un abaissement spectaculaire de la TVA sur la cession et l’importation d’œuvres d’art, au taux unique de 5 %, qui se substituera aux deux taux en vigueur de 22 % et 10 % (dans le cas d’œuvres vendues directement par les artistes). Bien qu’avec retard, elle vise à transposer dans la législation italienne la directive européenne 2022/542, qui prévoit la possibilité de taux réduits, que la France (5,5 %) et l’Allemagne (7 %) ont déjà appliquée. Le coût de la mesure est estimé à 90 millions d’euros par an et sera financé par un fonds spécial du ministère de l’Économie et des Finances (fondo speciale di parte corrente), prévu dans le budget pluriannuel 2025-2027.
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