Art Dubai vient de refermer les portes de sa 18e édition. Si la foire existe depuis longtemps, sa reconnaissance à l’échelle internationale est, elle, beaucoup plus récente. Longtemps perçue comme un rendez-vous régional, elle s’impose désormais comme un jalon incontournable sur la carte de l’art contemporain mondial. Concentrant paradoxes et contrastes, Dubaï, ville de transit devenue point d’ancrage, bâtit peu à peu une scène artistique qui tire sa force d’un brassage culturel sans équivalents dans la région.
Une scène locale entre consolidation et émergence
Dans ce paysage en pleine transformation, la scène locale connaît un double mouvement de structuration et d’ouverture. Des galeries émergent, des quartiers culturels se développent, et les institutions renforcent leur ancrage. Alserkal Avenue, centre névralgique de la création contemporaine, continue d’attirer galeries, artistes et initiatives culturelles diverses. À l’instar des galeries The Third Line, Efie, Carbon 12 ou Isabelle Van den Eynde, l’une des plus anciennes galeries new-yorkaises à s’être implantée dans la région, Leila Heller, présente des artistes régionaux et internationaux de premier plan, dont beaucoup exposent leur travail au Moyen-Orient pour la première fois. « J’admire profondément la vision de…