« 17 éditions : nous n’en avons pas raté une depuis la première ! » C’est une véritable fidélité à la foire que professe Lorenzo Fiaschi, de Galleria Continua, qui en a perçu le potentiel dès les débuts en 2007. « Nous avons très bien vendu lors de notre première participation en 2023 avec un solo show consacré à Miryam Haddad, commentait Olivier Antoine d’Art : Concept. Cette année, nous avons un stand plus diversifié avec Michel Blazy, Caroline Achaintre ou le tapis iconique de Jeremy Deller. » Une Vierge de Vladimir, icône de la culture russe, en tenue de camouflage ? C’est ce que l’on trouvait chez la galerie Voloshyn de Kyiv. Pourtant peinte il y a un quart de siècle par Fedir Tetyanich, cette Madone en treillis, proposée à 40 000 euros, semblait augurer de temps sombres à venir. « C’est notre première participation. Nous avions été invités en 2022, mais n’avons évidemment pas pu venir », expliquait Anna Kopylova sur le stand.
Inévitable géopolitique
La violence des temps se retrouvait dans toutes les allées de Madinat Jumeirah. Dans le hall 2, NIKA Project Space (présente à Asia Now en 2023) en était aussi à sa première participation. Son histoire est un autre raccourci saisissant de l’époque. La galerie a été fondée il y a un an par la Russe Veronika Berezina (son vrai nom) sur Al Khayat Avenue, la petite sœur d’Alserkal Avenue, où les marchands d’art trouvent des espaces spectaculaires dans d’anciens entrepôts. Elle devait initialement ouvrir en février 2022 à…
