20 ans après la création de Qatar Museums – organisme chargé de la gestion et du développement des musées qataris, passé de propriété de l’État à un institut privé en 2013 – sa fondatrice et présidente, la Sheikha Al Mayassa bint Hamad bin Khalifa Al Thani, sœur de l’émir du Qatar, a invité les 19 et 20 avril à Doha la ministre de la Culture Rachida Dati. Si les deux femmes ont visité ensemble le musée d’Art islamique, le Musée national du Qatar, ou encore le Mathaf et la Bibliothèque nationale, cette rencontre était surtout l’occasion d’impulser des partenariats culturels stratégiques. Ainsi, les six accords-cadres signés à l’issue de la visite de la ministre associent Qatar Museums et plusieurs institutions et centres de formation français. L’Établissement public des musées d’Orsay et de l’Orangerie - Valéry Giscard d’Estaing collaborera avec des musées de Doha pour des projets de recherche, académiques et éducatifs, mais également pour des prêts d’œuvres et lors de conseils scientifiques. Le musée Guimet s'investira dans des projets de recherche, de conservation et d’enseignement communs autour des arts asiatiques, mais aussi pour des co-créations d’expositions et programmes de résidences. Dans le volet patrimonial, un partenariat avec les Manufactures nationales – Sèvres et Mobilier national visera à rapprocher les créateurs et artisans français et qataris, là encore autour de projets de recherche, de formation, et d’expositions conjointes, au Qatar et en France. Un protocole d’accord entre la Bibliothèque nationale du Qatar et la Bibliothèque nationale de France vise par ailleurs à développer des programmes de recherche sur les collections des deux institutions culturelles. Il prévoit aussi la numérisation des manuscrits islamiques détenus par la BnF pour compléter les collections numériques de la Bibliothèque nationale du Qatar. Un autre, spécifiquement dévoué à la formation des professionnels de la culture, implique la Fémis, les Manufactures nationales, l’Institut national du Patrimoine et la nouvelle Qatar Preparatory School. Enfin, le Doha Film Institute et le Centre national du cinéma et de l’image animée devraient travailler ensemble à des futures coproductions.
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