Le Quotidien de l'Art

Politique culturelle

Face aux coupes budgétaires, l'Observatoire des politiques culturelles publie une cartocrise

Face aux coupes budgétaires, l'Observatoire des politiques culturelles publie une cartocrise
Cartocrise Culture 2025.
Capture d’écran, DR.

En France les annonces se suivent et se ressemblent depuis quelques mois : une coupe budgétaire par-ci, une baisse par-là, une école d'art au bord de la faillite, un centre d'art qui ferme... Il y a eu le président du département de l'Hérault Kléber Mesquida, qui expliquait que pour l’année 2025, les dépenses consacrées à la culture seraient limitées aux seuls financements obligatoires, l'institut supérieur de design et d'art de Toulouse (isdaT) qui va accuser une baisse de 10 % de la subvention de la mairie (soit une perte de 460 000 euros)​, ou encore l'antenne nantaise du FRAC Pays de la Loire qui a fermé définitivement ses portes en mars suite aux coupes de la région... Les exemples sont nombreux, à tel point que l'Observatoire des politiques culturelles a décidé d'ouvrir une « cartocrise » recensant les organisations du territoire menacées par des diminutions de soutien public en 2025. Collaborative, cette carte, lancée le 27 mars, concerne toutes les catégories d’acteurs culturels, artistiques, socioculturels et patrimoniaux à l’échelle nationale, et présente les données suivantes : domaine d’activité et localisation, montant et provenance des baisses (subventions des collectivités territoriales et de l’État, fonds publics pour le fonctionnement des établissements et services publics culturels…). À Paris, la salle Le Regard du Cygne indique ainsi une baisse de 15 000 euros, alors que dans la commune de Port-de-Bouc, en région PACA, le centre d'art Fernand Léger prévoit un manque à gagner de 10 000 euros avec les coupes de la région et de l'État. L'association culturelle La Fraternelle – située dans une ancienne épicerie coopérative à Saint-Claude, en Franche-Comté – accuse quant à elle une baisse de 25 000 euros de ses subventions venant de l'État, du département et de la commune. À contre-courant, la Ville de Nantes vient d'annoncer une hausse de son budget culture de 24 % (de 30,7 à 38,1 millions d'euros) – et des crédits d’investissement doublés, à 17,3 millions d'euros –, qui s'explique notamment par le transfert de l’Orchestre national des Pays de la Loire et de la contribution au syndicat mixte (2,2 millions d'euros) à la Métropole.

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