Être une foire généraliste, ce que revendique fièrement son président Louis de Bayser, permet à FAB Paris, dans le cadre revivifié du Grand Palais, de survoler des millénaires d’histoire. Où rencontrer ailleurs dans un même périmètre la première Bible allemande imprimée, un chatoyant Wesselmann, un bronze hellénistique, de la porcelaine de Meissen, du mobilier de Starck et un lustre de Robert Goossens, le « Monsieur Bijou » de Coco Chanel ? À recommander au collectionneur et au directeur de musée, bien sûr, mais aussi à « l’honnête homme » (entendu sans intention de genre) – et même à insérer dans les programmes universitaires pour éduquer l’œil ! S’intéresser aux choses anciennes n’empêche pas d’être jeune : c’est l'une des particularités de cette édition que de s’être beaucoup renouvelée (un quart de nouveaux venus) et de laisser une place croissante aux marchands en début de carrière. Les gens du métier le savent depuis longtemps : le mélange des générations, c’est un gage de dynamisme…