C’est une bulle hors du temps, une escale bucolique en plein cœur du quartier historique de la Nouvelle Athènes, au sud de Pigalle (Paris 9e). Niché au fond d’une allée, le musée de la Vie romantique – ancienne demeure du peintre Ary Scheffer qui s'y installa en 1830 - fermera ses portes pour travaux le 15 septembre après l’exposition « Les Chevaux de Géricault » — dont l’attribution de certaines oeuvres a été vivement contestée cet été par des experts et des conservateurs. Estimé à 3,8 millions d’euros, le chantier de restauration a pour objectif premier de rénover les bâtiments (ravalement des façades, réfection des couvertures et de l’escalier, reprise des verrières et menuiseries, etc.) « tout en préservant le charme originel du lieu, inchangé depuis le XIXe siècle », précise la direction du musée. Il concernera également le parcours des collections permanentes qui n’a guère évolué depuis la scénographie du décorateur Jacques Garcia en 1987. Pour boucler le budget, une souscription publique a été ouverte sous l'égide de la Fondation du patrimoine avec un objectif de collecte fixé à 100 000 euros. Un appel au mécénat d’entreprise a également été lancé à hauteur de 700 000 euros. Pendant les travaux, le musée, géré par la Ville de Paris depuis son ouverture en 1983, poursuivra ses activités hors les murs (actions pédagogiques, visites découverte du Paris romantique, prêts d’œuvres pour des expositions à l’étranger, au Dordrechts Museum notamment, etc). La réouverture est prévue en mars 2026.
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