Claude Raynal, président de la commission des finances du Sénat, ne décolère pas face aux « conséquences délétères de l'absence de pilotage de nos finances publiques », que manifeste le retard accumulé par la préparation du projet de loi de finances pour 2025. Il fustige « le piétinement de nos instances démocratiques », parmi lesquelles le Parlement, dépourvu de documents de travail, mais aussi le Haut Conseil des finances publiques ainsi que le Conseil d’État, censés analyser la conformité et la plausibilité de la trajectoire budgétaire proposée avant que le projet de loi ne soit soumis au débat parlementaire, théoriquement au plus tard le premier mardi d’octobre – scénario très improbable en l’absence de gouvernement. Quelles sont les conséquences concrètes de ce retard pour le secteur culturel public ?
Projections
L’ensemble des musées et monuments interrogés sont unanimes : aucun n’a été notifié de ses budgets 2025. Pour autant, leur action ne semble pas entravée outre mesure. Financées par les collectivités locales, les institutions territoriales seront…