Le 1er juillet 2024, 53 nouveaux conservateurs d’État (33) et des collectivités territoriales (20) ont pris leurs fonctions, ce qui a été officialisé par le décret du 31 août 2024 pour les premiers et par l'arrêté du 26 juin 2024 pour les seconds. Le nombre de postes répondant aux besoins des institutions - il est défini à la fois par le ministère de la Culture et par le Centre national de la fonction publique territoriale -, on constate cette année une majorité de nouveaux nommés dans la spécialité « archives » (14) pour les premiers et « musées » (10) pour les seconds. Parmi les diplômés de l'État, on compte 13 fonctionnaires issus du tour extérieur, c'est-à-dire « qu'ils n'ont pas passé le concours d'entrée de l'Institut national du Patrimoine mais qu'ils ont été sélectionnés par une commission et ont suivi une scolarité réduite de 6 mois contre 18 mois pour les autres élèves », détaille Sophie Seyer, secrétaire générale de l'Institut national du patrimoine. En plus de ces 53 conservateurs, la promotion compte 2 élèves internationaux et 1 officier des armées. Le concours est de plus en plus attractif, ce dont témoignent les chiffres, puisqu'on est passé de moins de 600 candidats jusqu'en 2021-2022 à 756 en 2024. Il est vrai que le concours a connu « une petite évolution à compter de 2023 pour les épreuves internes : les postulants ne doivent plus présenter deux langues différentes à l'écrit et à l'oral, mais une seule, ce qui peut faire la différence pour des fonctionnaires déjà en poste, pointe Sophie Seyer. Il est à noter également que les conservateurs du patrimoine sont intégrés dans l'encadrement supérieur de l'État et dans le tronc commun de l'Institut national de la fonction publique, l'ex-ENA. » Ce qui n'a pas encore d'incidence sur la grille des salaires, les titulaires 1er échelon touchent 2 583 euros brut (sans compter les primes et autres ajustements selon les cas particuliers).
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