Le Quotidien de l'Art

Marché

Édito : Dessin à gogo

Comme le printemps, ils reviennent chaque année, en bons métronomes... Comme le printemps, et même avec le printemps, ce qui ne gâche rien ! On veut parler évidemment des salons consacrés au dessin, une véritable floraison qui s’est bien enracinée à Paris depuis 30 ans. Au pionnier Salon du dessin (1991), qui investit l’ancien parquet des traders au palais Brongniart, sont venus prêter main forte Drawing Now (2007), rendez-vous de la création contemporaine, DDESSINPARIS (2013), qui aime explorer de nouveaux territoires, ou la Paris Print Fair (2022), qui redonne goût à la gravure. Un nouveau-né par décennie, ce qui confirme que la place parisienne continue de se développer. D’autant qu’il faut aussi compter tout l’écosystème, pour reprendre un mot à la mode, qui les entoure : des expositions dans les musées, des conférences, des rencontres internationales, des visites de collections privées, des ventes aux enchères, dont beaucoup sont regroupées sous la bannière du Printemps du dessin, à travers toute la France, du 20 mars au 21 juin. Dans une discipline autrefois considérée comme académique, parfois léthargique, souvent hostile aux non initiés, on ne cesse de se renouveler. Aussi bien par la proportion de nouveaux venus – qui atteint 40% cette année à Drawing Now – que par les propositions thématiques, aptes à séduire un large public. Ainsi, tandis que Drawing Now se penche sur l’animation, le Salon du dessin ose faire entrer un loup dans la bergerie, l’iconoclaste en chef Jean Dubuffet, dont la fondation fête ses 50 ans. De l’humour, du punch, de l’originalité – comme à la galerie 22,48 m2 avec son stand minuscule… pour miniatures. Avec le dessin, pas question de s’ennuyer !

À lire aussi



Moderne Art Fair reprend des couleurs
Article abonné

Édition N°2916 / 21 octobre 2024

8

Les musées parisiens participant à la rétrospective Barbara Chase-Riboud

Par Jade Pillaudin

Article issu de l'édition Hors-série du 23 mars 2024