Le Quotidien de l'Art

Collection Barbier-Mueller : vers de nouveaux records ?

Collection Barbier-Mueller : vers de nouveaux records ?
Monique et Jean Paul Barbier-Mueller, Genève, 1998.
Avec une statue Fang-Mabea du Cameroun, acquise en 1939 par Josef Müller auprès du marchand français Charles Ratton. Estimation sur demande.
© abm-archives Barbier-Mueller.

Estimée 25 millions d’euros, la collection suisse d’art d’Afrique et d’Océanie pourrait devenir la nouvelle vente du siècle dans cette spécialité. Réponse le 6 mars à Paris, chez Christie’s.

Après la collection Michel Périnet en 2021 qui avait atteint 66 millions d’euros - un record pour une vente d’art d’Afrique et d’Océanie -, Christie’s dispersera le 6 mars une partie de la collection genevoise Barbier-Mueller, soit 100 chefs-d’œuvre illustrant des décennies de passion pour ces « arts lointains », comme on aimait les appeler dans cette famille. L’histoire démarre avec Josef Müller (1887-1977) qui, dès les années 1920, fait ses premiers achats d’objets africains auprès des grands marchands de l’époque (Ernst Ascher, Charles Ratton, Antony Moris, Pierre Vérité), alors qu’il collectionne l’art moderne. Sa fille Monique (1929-2019) et son gendre Jean Paul Barbier-Mueller (1930-2016) ont poursuivi cette passion en complétant la collection avec des typologies d’art africain inédites, et en l’ouvrant davantage à l’art d’Océanie et d’Insulinde. En 1977, année de la disparition du patriarche, le couple inaugure à Genève le célèbre musée Barbier-Mueller, qui sera l’écrin de nombreuses expositions remarquables. Pour Alexis Maggiar, directeur international des arts d’Afrique et d’Océanie chez Christie’s, c’est le rêve d’une vie :…

Collection Barbier-Mueller : vers de nouveaux records ?
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