Cette semaine a lieu la manifestation à ciel ouvert Paris Tribal, créée en 2017 par un groupe de marchands de Saint-Germain-des-Prés constitués en association, déplacée de fin avril à mi-mai en raison des vacances scolaires et des ponts de mai. « Le bureau du salon est composé exclusivement de bénévoles qui ont à cœur de célébrer la capitale mondiale des arts extra-européens, en offrant aux passionnés un large éventail d’objets finement sélectionnés, dans une ambiance conviviale », présente son président Frédéric Rond, spécialiste des arts himalayens. Depuis trois ans, la foire prend de l’ampleur, avec près de 50 participants, dont des galeries étrangères, à l’instar de Tischenko (Helsinki), réputée pour les arts du Grand Nord, qui revient après une pause d’un an (galerie du CROUS, 11, rue des Beaux-Arts) ou Diorama (Rome), qui vient pour la première fois à l’invitation de la galerie Entwistle (partageant son espace du 5, rue des Beaux-Arts) avec un cabinet de curiosités ethnographiques, incluant un bouclier de guerriers Dayak de Bornéo de la fin du XIXe siècle, en bois et pigments, recouvert de cheveux pris sur les têtes (coupées) de leurs ennemis. Si la foire gagne en prestige, elle n’a pas tout à fait la même aura internationale que le Parcours des mondes en septembre, où les plus grands marchands et collectionneurs sont attendus. Tout en réservant ses plus grosses pièces pour le Parcours, le Parisien Bernard Dulon ne boude pas son plaisir d’un événement qualitatif, où il expose notamment un ancien masque Dan de Côte d’Ivoire de belle provenance, avec une barbe perlée et une coiffe en coquillages. Délaissant le Parcours des mondes pour se concentrer sur Paris Tribal, le Germanopratin Jean-Baptiste Bacquart expose cette année une vingtaine d’objets d’Afrique de l’Ouest,…
Paris Tribal prend le pouls du marché africain

© Diorama Gallery.
Quatre mois avant le Parcours des mondes, la foire d’arts extra-européens donne le ton d’un marché dynamique, mais dominé par les enchères, selon un rapport récent d’Artkhade.