La journée s’est ouverte sur une conversation entre le galeriste autrichien Thaddaeus Ropac (dont l’enseigne éponyme, inaugurée en 1983 à Salzbourg, est également implantée à Paris, Londres et Séoul), et Fabrice Bousteau (rédacteur en chef de Beaux Arts et directeur des rédactions du Quotidien de l’Art). Le galeriste, qui représente une soixantaine d’artistes, dont le peintre roumain Adrian Ghenie, le sculpteur australien Ron Mueck ou encore l’Allemand Anselm Kiefer, est revenu sur des questions centrales à sa profession : comment choisit-on un artiste ? Comment décide-t-on de sa cote ? Quelles sont les préoccupations des jeunes artistes ? Interrogé sur l’accompagnement des talents émergents, Thaddaeus Ropac a insisté sur la nécessité de les guider dans leur rencontre avec le public, les réseaux sociaux ayant rendu plus complexe la réception des œuvres. « Les réseaux sont une arme à double tranchant : ils permettent aux artistes de créer un lien avec leur public de manière très instantanée. Cependant, sans médiation, leur message peut être mal interprété », a-t-il rappelé. Le galeriste s’est également exprimé sur le choix du prix d’une œuvre, décidé à partir d’une constellation de facteurs, comme l’envergure des expositions dont a bénéficié l’artiste, notamment en institution.
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