Vaste et ambitieuse : c’est ainsi que le directeur du musée national d’Art moderne (MNAM), Xavier Rey, qualifie la stratégie d’acquisition de l’institution, dont le fonds, initialement constitué de 17 000 œuvres lors de sa création en 1977, comprend aujourd’hui quelque 150 000 pièces. Ce généreux ensemble recouvre un large champ chronologique et une diversité de médiums, y compris les formats les plus novateurs, comme les NFT, entrés dans la collection dès 2023. Un choix découlant d’une « réflexion historique et institutionnelle, qui poursuit l’accompagnement des artistes s’emparant des nouvelles technologies. Les œuvres mobilisant la blockchain ou les NFT incarnent une rupture technologique mais aussi une continuité par rapport à nos collections, puisqu’ils traitent une question plus ancienne : celle de l’authentification des œuvres », rappelle Xavier Rey. Mobilisée depuis longtemps sur la question du multimédia, l’institution a acquis en 2024 plusieurs pièces NFT de Vera Molnar, corpus révélateur de la continuité entre l’art programmatique, les œuvres génératives et les nouvelles formes d’utilisation de l’intelligence artificielle.
Combler les manques
Sur les deux milliers d’œuvres ayant enrichi les collections l’an dernier, 302 ont été acquises…