Sans surprise le thème retenu, « La beauté de l’impermanence, une architecture de l’adaptabilité », fait la part belle aux questions du jour : économie de moyens, décolonialisme, réappropriation des techniques de construction indigènes et vernaculaires, sortie du capitalisme financier…
Igloos et tipis
Si « le propre des gens intelligents est de vivre avec des contradictions », selon le mot de Francis Scott Fitzgerald, alors la commissaire de l’événement, l’architecte nigériane Tosin Oshinowo, possède un QI de haute volée. Car comment concevoir la frugalité dans un environnement où une puissance économique bardée de gratte-ciels a surgi des dunes ? Que dire encore de ce discours d’introduction dans lequel la commissaire a développé l’idée de plus en plus prégnante d’un affrontement entre un Sud global et un Nord global, glissant sous le tapis la question des Émirats arabes unis, hôtes de cette triennale…