À l'inauguration VIP de la foire Art Brussels hier à 12 heures, les collectionneurs même les plus pointus, qu'aucune dématérialisation ne saurait désarçonner, ont pu s'étonner devant six stands entièrement vides. Et, déformation professionnelle galopante, prendre les bouts de ruban adhésif bleu accrochés sur les murs de James Fuentes (New York) pour des oeuvres… sibyllines. Foin de conceptuel sec, les six galeries en question attendaient désespérément la livraison de leurs caisses, retenues en douane jusqu'à 14 heures. Ce couac n'a pas toutefois entamé la bonhomie ni des exposants ni des collectionneurs. « Les Belges m'ont mis de bonne humeur, ils sont enthousiastes sur tout, bienveillants. Ils arrivent sans a priori », glissait le galeriste parisien Éric Dupont. Ils ont de quoi repartir satisfaits de cette édition, ponctuée de quelques points d'orgue, comme l'ensemble de dessins de Joëlle Tuerlinckx d'une fragile poésie chez Nächst St. Stephan (Vienne), le solo show de Gedi…