C'est par la fin de son parcours qu'il faudrait entamer la visite de cette exposition « Kandinsky », aux musées royaux des beaux-arts de Belgique à Bruxelles, pour se rendre compte de toute la problématique et de la richesse de l'oeuvre de l'artiste. On y voit sa Composition sur fond blanc, peinte en 1920, accrochée à proximité d'une Composition suprématiste, réalisée elle cinq ans auparavant par Malevitch sur un fond blanc également. On saisit là tout l'écart entre le peintre suprématiste aux formes épurées et à la surface picturale réduite à un fond monochrome et le peintre théoricien pour qui l'essence des phénomènes correspond à leur substance spirituelle. On peut comprendre que cet écart ait contribué, en cette même année 1920, à l'éloigner de la génération des protagonistes des avant-gardes qu'il…