Après avoir imposé un blocus illégal de plus de neuf mois à la population de la République autodéterminée d’Artsakh, ou Haut-Karabagh, suivi d’une offensive éclair lancée le 19 septembre 2023, qui s’est soldée par le nettoyage ethnique complet de cette région peuplée jusqu’alors de quelque 120 000 Arméniens, l’État azerbaïdjanais a pu mener à bien, dans le silence complice des instances internationales, un nouveau volet de son entreprise génocidaire, comme l’anticipait le dernier rapport de l’Institut Lemkin pour la prévention des génocides, daté du 5 septembre 2023.
Un génocide se limite rarement à l’extermination de la population visée : ce sont toutes les traces relevant de son passé qui doivent être effacées, anéanties. Qu’adviendra-t-il du patrimoine culturel passé sous contrôle azerbaïdjanais, composé de centaines de monuments (monastères, églises, cimetières, forteresses…) et de collections restées dans les institutions…