Après avoir annoncé au printemps dernier la nomination d'Alexia Fabre comme curatrice de sa prochaine édition, la biennale de Lyon a révélé cette semaine la thématique et le lieu de cette 17e édition. Deux informations qui ne sont pas sans lien : centrée autour de la notion d'accueil, elle inaugurera un nouveau centre culturel. Actuellement en chantier, les rebaptisées « Grandes Locos » sont un ensemble de bâtiments industriels situés au sud de Lyon, inaugurés en 1846 par la Compagnie des hauts fourneaux, forges et ateliers d’Oullins, et devenus un centre technique de la SNCF au cours du XXe siècle. En 2019, ce dernier est transféré sur un nouveau site plus adapté à Vénissieux, et l'infrastructure historique est désaffectée. Les trois acteurs publics concernés par les lieux – la Métropole de Lyon, la SNCF et la commune de La Mulatière – sont conscients de leur valeur architecturale et patrimoniale, mais aussi de leurs superbe ampleur et accessibilité en transports en commun. Quelques années de réflexion suffiront à faire germer l'idée d'un centre culturel pour accueillir, entre autres, les grands événements lyonnais à l'instar des Nuits sonores, des biennales d'art contemporain et de danse, et du Lyon Street Food Festival. Les Grandes Locos recevront leur baptême du feu avec la prochaine biennale d'art, qui se tiendra de septembre 2024 à janvier 2025. Le centre bénéficiera alors de l’extension de la ligne de métro B (prévue pour cet automne), avant l'ouverture en 2028 de la future passerelle sur le Rhône, qui sera réservée aux piétons et aux cycles et fera le lien entre Oullins La Saulaie et le parc de Gerland. La thématique de l'hospitalité choisie par Alexia Fabre porte haut la vocation de ce projet urbain, enraciné à la fois dans son historique ferroviaire, mais aussi sa géographie naturelle et humaine définie par les deux fleuves du Rhône et de la Saône, qui se rejoignent et se renforcent sur les berges de Lyon, et sur lesquels s'échangent des biens et des marchandises, autant que se rencontrent des humains et des cultures.
La biennale de Lyon 2024 se précise
© Pierre Jacquemin.
