L'affaire secoue le milieu de l'art néerlandais depuis plusieurs années – et notamment la publication d'une longue enquête par le site NRC en 2020 – et avait provoqué le lancement en 2021 d'une campagne d'aide aux victimes de violences sexuelles dans le secteur artistique aux Pays-Bas. Jusqu'au dénouement, le 4 septembre dernier, après un procès public (comme c'est la règle dans le pays, même pour les crimes sexuels), et expéditif, selon la presse néerlandaise. L'artiste Julian Andeweg, 36 ans, a été reconnu coupable de viol, agression sexuelle et agression par le tribunal de district d'Amsterdam. Les faits incriminés s'échelonnent de 2013 à 2018, et incluent attouchements, viols et violences physiques. Jugé pour sept chefs d'accusations portés par six femmes, il a été acquitté de trois d'entre eux « faute de preuves », et condamné à vingt mois de prison, dont huit avec sursis. D'après le NL Times, le parquet général, qui avait requis contre Julian Andeweg trois ans de prison dont un avec sursis, a qualifié l'affaire de « #MeToo dans le monde de l'art ». Lors du procès, l'artiste a nié la plupart des allégations, ou déclaré ne pas s'en souvenir, ce que le tribunal a jugé « peu plausible ». Il a jusqu'au 18 septembre pour faire appel.