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Le Big Bang de Park Dong-Soo

Le Big Bang de Park Dong-Soo

Circulaire, on tourne autour, futuriste, on se demande si cet amoncellement de cubes moirés de noir au centre de la rotonde du musée Guimet ne communique pas avec quelque entité extraterrestre, à l’image du monolithe de 2001, l'Odysée de l'espace. Impression de matière volcanique inerte tombée du ciel sur laquelle des traces d’écriture indéchiffrable apparaissent dans la lumière. Sublime abstraction posée au sol, entourée d’un ballet de peintures murales lui faisant écho, dans les même tons noir et blanc, selon les préceptes innervés du Dansaekhwa. Et même si on pense d’emblée à une sculpture, l’œuvre est avant tout une peinture en trois dimensions : blocs de bois recouverts de crépis emmaillotés dans du papier hanji, lui-même recouvert de peinture et d’éclaboussures d’encre. Le tout avec une minutie extraordinaire. Méditation du geste, circularité de la pensée. L’installation de l’artiste coréen Park Dong-Soo est un étrange microcosme, dont on ne sait s’il s’agit de matière cosmique en expansion ou de fossiles immémoriaux. « C’est immobile mais il y a de la puissance », dit l’artiste, soulignant que cette pièce, intitulée Cette place-là, est comme une longue maturation d’expériences, évoquant notre place dans l’infiniment grand. S’il a fait ses études en France où il avait commencé à exposer (notamment au Salon de Montrouge en 1994 et 1996), cela faisait 15 ans qu’il n’était pas revenu. Cette carte blanche le lui permet. « Il rêvait du musée Guimet », confie le co-commissaire Henri-François Debailleux. Il bénéficiera aussi d’une exposition à la galerie Backslash à la rentrée (du 2 septembre au 28 octobre).

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