Jean-Paul Cluzel, président de l'établissement public de la Réunion des musées nationaux et du Grand Palais des Champs-Élysées, affiche une nouvelle dynamique pour relancer le marché du catalogue d'exposition. Il revient dans cet entretien sur sa politique éditoriale et répond aux vives critiques qui lui ont été faites concernant la librairie du musée du Louvre.
S. H. Selon vous, le livre d'art papier entre-t-il en concurrence avec les produits numériques ?
J.-P. C. Jusqu'à présent, nous voyons se développer l'engouement pour les applications numériques. Mais quand le catalogue est un succès, celui-ci retentit sur les applications et vice-et versa. Je ne conçois pas de concurrence, du moins dans un avenir immédiat, entre un livre et un support plus ludique pour s'approprier une oeuvre. Quand je suis arrivé, pour l'exposition Monet [en 2010], l'application numérique était un mini-catalogue pour tablette. Pour Hopper [en 2012], le commissaire est entré dans l'univers numérique, et a proposé un produit différent du catalogue. Ils ne rentrent pas en concurrence. Notre problème est d'avantage aujourd'hui de produire des catalogues qui plaisent.
S. H. Vos catalogues…