Conçue par Serge Lemoine et Matthieu Poirier, l'exposition « Dynamo » au Grand Palais, à Paris, aurait pu s'appeler « Vertigo », tant elle nous entraîne dans un abîme d'ambiguïtés perceptives, affolant nos repères à coup de miroirs en rotation, flashes, clignotements et autres stimuli. Déployé sur les 3 700 m2 des Galeries nationales du Grand Palais, ce panorama de cent ans de création, articulé en deux grands chapitres (la vision et l'espace), illustre ce passage de la composition à la vibration, ce moment où, d'après Serge Lemoine, « les artistes ont joué sur les limites, la précision et le flou pour révéler les rouages de notre perception ». Évitant la caricature seventies ou l'écueil « parc d'attraction » par une scénographie simplifiée à l'extrême, le parcours « contemplatif et percussif »,…