Il faut reconnaître aux fondations une tendance à vouloir s'imposer par un geste architectural en faisant appel aux stars du moment : que l'on pense à Maeght avec Sert, Beyeler avec Renzo Piano (et bientôt Peter Zumthor), Seydoux-Pathé avec Piano également, Cartier avec Jean Nouvel, Louis Vuitton avec Frank Gehry, Prada avec Rem Koolhaas. Sans oublier Tadao Ando pour la Collection Pinault ou les Catalans RCR pour le futur pôle culturel d'Emerige...
Souvenirs de Mallet-Stevens et Cappiello
Le chausseur Bally a choisi le chemin inverse : se glisser dans un bâtiment chargé d'histoire pour lui donner une nouvelle vocation. Certes, l'entreprise n'a pas les mêmes ambitions : avec un chiffre d'affaires entre 300 et 400 millions d'euros, 320 magasins dans 60 pays et 1400 employés, pas question de se lancer dans une course à la grandeur. Il s'agit plutôt de se rattacher à une vieille tradition de compagnonnage avec les artistes : Bally, une marque qui a fêté en 2021 ses 170 ans, qui chaussait Sissi et Chaplin (mais qui n'est plus dans la monoculture du soulier, les sacs représentent désormais davantage - 45 % de son chiffre d'affaires contre 40 %)…