L'art et la générosité font bon ménage. Cela tombe comme une évidence lorsqu'on égrène le nombre de ventes aux enchères caritatives dédiées à des causes diverses ou face à l'importance que prend le salon Solid'Art. Créé en 2015 à Lille à l’occasion du 70e anniversaire du Secours populaire, le salon est depuis aussi organisé chaque année à Marseille et à Montpellier, et depuis 2022 à Paris. « C'est l'un des rares salons où ce sont les artistes qui sont présents plutôt que les galeries, et surtout c'est une bonne façon d'agir en faveur des enfants en difficulté, directement à travers le Secours populaire », commente Grégory Valentin, artiste lillois fidèle aux éditions des trois villes. Le principe est très simple comme le résume Thibault Laget-Ro : « On vend une œuvre, 50 % est directement payé à l’association, c’est immédiat et sans intermédiaire. Ensuite, l’argent récolté sert à financer une chose précise, des journées de vacances pour les enfants qui normalement n’en prennent pas. » En 2022, les 95 000 euros récoltés lors de la première édition parisienne se sont traduits par 1 900 journées de vacances pour les enfants (50 euros équivalant à une journée). Le format du salon est assez atypique et, en plus de la dimension sociale, possède un côté pragmatique pour les artistes et pour les amateurs : « Il n'y a pas de frais de participation pour les artistes mais un engagement à reverser 50 % du prix de vente des œuvres (ce qui est le pourcentage finalement classique d'une galerie), part directement déductible d'impôt, ce qui très incitatif pour les acheteurs », partage Hélène Planquelle. Cette année, 110 artistes seront présents autour de l'Atlas, le parrain de cette édition, avec des œuvres comprises entre 50 et 10 000 euros. Des ventes dépend donc le nombre d'enfants qui partiront sur les plages de Cabourg le 24 août prochain.
Solid'Art, du 20 au 23 avril, Carreau du Temple, Rue Eugène Spuller, 75003 Paris
solidart.fr
