Le Quotidien de l'Art

Le Reina Sofía dans l'attente après le départ brutal de Manuel Borja-Villel

Le Reina Sofía dans l'attente après le départ brutal de Manuel Borja-Villel
Manuel Borja-Villel.
Museo Nacional Centro de Arte Reina Sofía, 2018. Photographic Archive of Museo Reina Sofía.

Lorsque, en janvier 2008, année de la grande crise économique, Manuel Borja-Villel (né à Burriana, dans la province de Castellón, en 1957) devient le cinquième directeur du Museo Reina Sofía de Madrid, il se retrouve à la tête d'un musée sans intérêt, embourbé dans plusieurs scandales. Le plus médiatisé a été la « perte » de Equal-Parallel: Guernica-Bengasi, une sculpture de 38 tonnes de Richard Serra, créée spécialement pour l’établissement et qui n’a jamais été retrouvée. L'artiste américain, aussi généreux que compréhensif, a accepté d’en faire une réplique, qui est celle qui est exposée au rez-de-chaussée du bâtiment.

Cette étrange disparition est une métaphore parfaite pour illustrer le lieu chaotique où a atterri Borja-Villel. Le responsable, formé aux États-Unis et ancien directeur de la fondation Tàpies et du musée d’art contemporain de Barcelone (MACBA), a publié un Code de bonnes pratiques, lancé par César Antonio Molina, ministre de la Culture du gouvernement socialiste de José Luis Rodríguez Zapatero. Ce code supposait que les nominations aux postes de direction devaient se faire à partir des propositions de comités d’experts. Ceux-ci ont choisi un nom parmi des projets venus du monde entier. En décembre 2007, le comité de…

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Article issu de l'édition N°2570