Organisé depuis sa création en 2012 au sein du bâtiment de la Shilpakala Academy, principal centre culturel du Bangladesh et siège de l’Académie nationale des arts plastiques et du spectacle, l’événement avait attiré un nombre record de 500 000 visiteurs en 2020. Le Summit est financé à 90% par la Samdani Art Foundation, fondation d’art créée en 2011 par le couple de collectionneurs Nadia et Rajeeb Samdani, dont la fortune provient d'un holding d'activités, de l'alimentation au transport aérien, en passant par l'assurance, tandis que 10% du budget proviennent du gouvernement et de partenaires privés. La sixième édition de l’événement réunit plus de 160 artistes, dont plus de 60% d'artistes originaires du Bangladesh, avec le pourcentage le plus élevé depuis son lancement, et plus de 50% d’artistes femmes.
Sensibilités féminines
« L’idée de faire un événement nommé Summit à Dacca, dont la teneur est aux antipodes de ce que laisse entendre le terme dans son acceptation habituelle, est née lors de la première visite de l'India Art Summit, rebaptisé depuis India Art Fair », a indiqué Diana Campbell, la commissaire en chef, lors d’un panel pendant l’inauguration, mettant en dialogue les commissaires de biennales ayant pour dénominateur commun un prénom féminin. En font partie le Dhaka Art Summit, intitulé Bonna, mot bangladeshi pour inondation mais aussi prénom féminin usité qui désigne le personnage imaginaire d’une jeune fille audacieuse ; la 7e édition de la Biennale de Singapore sous le commissariat de Binna Choi qui conçoit l’exposition comme un être nommé Natasha…