Inaugurées en même temps que la visite officielle du président Mirziyoyev (les 21 et 22 novembre), les deux expositions voyagent sur une bonne moyenne. Au 31 décembre, on comptabilisait 87 000 entrées pour « Splendeurs des oasis d'Ouzbékistan » au Louvre, ce qui peut laisser imaginer un score proche de 250 000 entrées au 6 mars, date de fin, tandis que l'Institut du monde arabe, où les chiffres sont par nature plus mesurés, a franchi 60 000 personnes pour « Sur les routes de Samarcande » et peut aussi espérer atteindre la barre des 200 000 d'ici au 4 juin. « C'est une fréquentation remarquable, estime Jean-Michel Crovesi, secrétaire général de l'IMA, avec 3 000 personnes le week-end. Si nous avons connu notre troisième meilleure année depuis 10 ans, Samarcande y a joué un rôle ! » La conjonction des deux événements autour de ce pays de 36 millions d'habitants et 447 000 km2, marqué par un pouvoir autoritaire, des tensions géopolitiques (notamment avec le Kirghizistan) et internes (dont font foi les émeutes meurtrières de juillet dernier dans la république du Karakalpakstan autour d'un projet de remise en cause de l'autonomie), et soumis à des menaces environnementales (assèchement de la mer d'Aral, diffusion des pesticides liés à la culture du coton), est en fait dû à une bonne étoile. « Le projet initial à l'IMA portait sur les routes de la soie, explique Jean-Michel Crovesi. Il n'a pu aboutir et a pivoté vers les routes de Samarcande. » Du côté du Louvre, les liens sont plus anciens : le musée y mène des fouilles archéologiques depuis 2009 sur trois sites différents, dont Romitan, à 30 minutes de route de Boukhara, qui fut au Ve siècle la…
Paris à l'heure ouzbèke
Le Louvre et l'Institut du monde arabe mettent à l'honneur l'Ouzbékistan, concluant une décennie de collaboration avec les institutions culturelles du pays d'Asie centrale.