« C'est une foire où nous avons toujours bien vendu mais ça, on ne s'en rend vraiment compte que le dimanche soir », lance Loïc Bénétière. Avec François Ceysson, les galeristes participent à Abu Dhabi Art depuis cinq ans et constataient le soir de la « Preview Patrons and Collectors » - la veille, le 14 novembre, avait eu lieu la « Ladies Preview » - que le rythme de la foire est très segmenté. Plusieurs vernissages différents se suivent auxquels s'enchaînent quatre jours d'ouverture au public (avec gratuité de l'entrée). « Ce n'est pas un format habituel de foire, notait Stéphane Custot, fondateur des galeries Waddington Custot à Londres et Custot Gallery à Dubaï. Le rythme y est un peu plus lent et la foire plus confidentielle ». Chez Rossi & Rossi, on « travaillait encore à la finalisation de quelques ventes » tout en étant « confiant » de l'issue étant donné que « l'année dernière nous sommes passés par le même processus ». Les galeries semblent donc y trouver leur compte. Et Stéphane Custot d'ajouter : « Ici ce sont vraiment des gens d'Abu Dhabi qui viennent. Ils sont souvent assez casaniers et se déplacent peu, même à Dubaï. Ces collectionneurs, il faut venir les chercher ». Rien à voir, donc, avec Art Dubai qui, à l'image de la ville dans laquelle elle s'est implantée, a un public bien plus international. Être une référence à l'international n'est d'ailleurs pas l'objectif de la foire aboudabienne (soutenue financièrement à 100% par…
Abu Dhabi, la culture comme levier géopolitique
La semaine passée, Abu Dhabi était le lieu de plusieurs festivités artistiques : alors que le Louvre y fêtait ses cinq ans, la 14e édition de la foire Abu Dhabi Art était inaugurée en grande pompe à Manarat Al Saadiyat.