Le Quotidien de l'Art

Marché

Un bout de chemin depuis 1997

Les précautions liées au Covid ont volé en éclats, permettant de retrouver dans les grandes foires une ambiance d’avant 2020. On ne s’en plaindra pas : de Séville à Istanbul, de Toronto à Buenos Aires, de Chengdu à Delhi, voici enfin revenus les exposants des différents continents, en chair et en os. La guerre en Europe fait évidemment planer d’autres inquiétudes, nous rappelant que ce retour à la normale est fragile. Plus d’un stand montre d’ailleurs le côté peu reluisant de notre société, avec son cortège de violence et d’intolérance. Mais c’est tout de même une fête qu’il faut célébrer car Paris Photo, une initiative en laquelle tous ne croyaient pas en 1997, s’est imposée. Elle est devenue la référence, une grand-messe qui, aux côtés des Rencontres d’Arles, continue à faire de la France – d’où Arago en 1839 avait fait don au monde du procédé photographique - une plaque tournante de la discipline. Alors que la manifestation fête son premier quart de siècle, pas de souci à se faire : les soubresauts de l’actualité, les mutations sociales, les progrès techniques alimenteront aisément 25 éditions supplémentaires.

Article issu de l'édition Hors-série du 13 novembre 2022