Malgré la crise sanitaire et la guerre en Ukraine, le marché de l’art mondial paraît toujours bénéficier de l’effet rebond souligné dans le rapport 2022 d’Art Basel / UBS : de 50,1 milliards de dollars en 2020, il avait dépassé dès 2021 son niveau d’avant la pandémie, pour atteindre 65,1 milliards de dollars. Au cœur de ce marché de l’art mondial et avec l’arrivée très attendue de Paris+ par Art Basel, la capitale hexagonale fait l’objet de toutes les attentions et devient surtout un bon indicateur de sa santé dans un environnement complexe. Ainsi que l’illustrent l’implantation de galeries étrangères renommées comme David Zwirner et Hauser & Wirth ou l’ouverture de nouveaux espaces pour les galeries Gagosian ou Continua, la France maintient une forte attractivité et bénéficie toujours de la présence parisienne de maisons de ventes puissantes, à l’instar de Christie’s et Sotheby’s. « L’année s’annonce positive sur tous les fronts, pas seulement celui des ventes aux enchères, mais aussi des ventes privées, souligne Pierre Mothes, vice-président de Sotheby’s France. Cet automne, la maison organise sa plus grande exposition d'art moderne et contemporain à Paris à ce jour, coïncidant avec le lancement de Paris+. La ville reste un centre majeur pour la créativité artistique et le marché de l'art, où se tiennent des ventes de collections exceptionnelles. »
Du côté de la maison de ventes Artcurial, le constat est partagé. « Aujourd’hui, Paris est un atout et n’est plus un handicap, comme par le passé, confirme Martin Guesnet, directeur Europe d’Artcurial. Le monde ne va pas bien, mais le marché de l’art international est toujours un peu déconnecté par rapport à l’économie tangible. Il reste des liquidités énormes qui cherchent à se positionner dans des valeurs réelles et l’offre et la demande s’équilibrent toujours. Par…