Le Quotidien de l'Art

L'image du jour

Le pire des mondes se dessine bien

Le pire des mondes se dessine bien

Ayant commencé à dessiner vers 4 ans – seul et unique médium –, Laurie Lipton est diplômée en 1975 de l’université Carnegie-Mellon (Pennsylvanie). Elle passe 36 ans en Europe. D’abord inspirée par la peinture religieuse de l’école flamande (Memling particulièrement), elle met au point, à partir de la décennie 1990, sa technique étonnante (fusain et crayon) : les nuances réalisées par des milliers de fines lignes hachurées, comme une peinture à la détrempe à l’œuf. Un travail minutieux, caractérisé par la précision dans le détail, le jeu d’ombrage et de luminosité. Le noir et blanc illustrant des sujets originaux et pertinents sur grand format : rêve et réalité, cauchemar et inquiétante éventualité... À dessein, ce dessin dystopien (que l’artiste qualifie de « réalisme psychologique ») fait parler la mort et ses cousines – folie, asservissement, solitude, incommunicabilité, surconsommation, surveillance, avec le clin d’œil de l’humour noir. Laurie Lipton, à mi-chemin de l’imagerie underground (teintée de steampunk) et de la BD SF (cyborgs et fête des morts mexicaine), a fait l’objet de nombreuses expositions, tant aux États-Unis qu’en Europe. Elle est à voir dans la très dense et réussie exposition de la Halle Saint-Pierre.

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