Lancer un nouveau festival dans une région qui en compte déjà pléthore ? Le pari semblait risqué mais l’essai semble avoir été transformé. Alors que la 3e édition du Festival du dessin approche de son terme, sa fréquentation devrait continuer à croître (tout comme son budget, passé de 1,6 à 2 millions d’euros). Si la première année (2023) avait comptabilisé 60 000 visites, la deuxième (2024) avait doublé la mise, à 144 000 (représentant 38 000 visiteurs uniques). Aux manettes, toujours le même duo, qui travaille ensemble depuis deux décennies : la mécène Vera Michalski et le dessinateur, écrivain, éditeur Frédéric Pajak, qui anime chez elle la collection des Cahiers dessinés, qui compte plus de 150 monographies. Sœur de Maja Hoffmann, qui a fait de sa Fondation LUMA une locomotive culturelle dépassant largement la ville et la région, Vera Michalski apporte ainsi sa pierre à l’édifice pour faire d’Arles une ville de l’image et pas uniquement de la photographie. Si certains les voient comme des investisseuses toutes (trop) puissantes (grâce à leur fortune – elles sont les descendantes des fondateurs de la plus grosse firme pharmaceutique du monde, Hoffmann-La…
Arles confirme son appétit pour le dessin

© Photo Rafael Pic.
Pour sa 3e édition, le Festival du dessin de Vera Michalski et Frédéric Pajak maintient ses ambitions.