Le Quotidien de l'Art

Marché

15 pavillons à ne pas manquer

15 pavillons à ne pas manquer
Maria Eichhorn.
© Photo Jens Ziehe.

La Biennale accueille cette année 80 représentations nationales, réparties entre les Giardini, l'Arsenale et les calli de Venise. Voici certains des plus attendus.

Retour sur l'histoire

C’est l’un des projets les plus secrets de cette biennale. Mais quelques indices, tout de même]]>: réputée pour sa radicalité conceptuelle, Maria Eichhorn s’est signalée à plusieurs reprises par sa façon de souligner les liens entre art et économie, art et histoire. En 2017, pour la Documenta 14, elle a créé le Rose Valland Institute, du nom de la conservatrice du Jeu de paume qui s’était levée contre la spoliation des biens juifs par les nazis]]>: ces questions de restitution hantent son travail depuis plus de vingt ans. Invitée à représenter l’Allemagne dans un bâtiment édifié par le IIIe Reich, elle promet de s’inscrire dans la lignée de ses prédécesseurs qui « ont défié cette architecture et l’esprit qui en émane », dévoile son commissaire Yilmaz Dziewior.

Kitsch’n’queer

Attention les mirettes]]>! Jakob Lena Knebl et Ashley Hans Scheirl ne font ni dans le bon goût, ni dans la discrétion, et c’est tant mieux]]>! Glam et gothique, pourpre et pink, à la fois kitsch seventies et queer ultracontemporain, leur méthode est redoutable pour faire exploser canons, conventions et dominations de toutes sortes… Remarqué pour son installation moumoute et disco lors de la dernière biennale de Lyon, le duo de choc transforme le pavillon autrichien en « espace de désir », faisant imploser son austère symétrie de leur pensée tout sauf binaire]]>: peintures, tissus, objets, sons, vidéos, hologrammes, toutes les hiérarchies sont renversées, entre art et design, high and low culture.

La planète pour terrain de jeux

Voilà plus de vingt ans qu’il joue avec tous les enfants du monde]]>: football, bilboquet, cerf-volant… Du Maroc à l’Afghanistan, du Congo au Mexique où il réside, Francis Alÿs aime à voyager à travers les regards et les gestes des bambins. Une façon d’envisager différemment la ville, qui fascine cet ancien architecte. C’est cet univers parallèle de l’enfance que dévoile ici le plasticien belge, à travers deux décennies de films et de tableaux. Une leçon pour se débrouiller dans le monde et s’y montrer créatif à partir de trois fois rien.

Mots et maux

Il est l'un des artistes brésiliens qui a le vent en poupe : Jonathas de Andrade s'était fait remarquer à la Biennale de São Paulo pour O Peixe, (le Poisson), vidéo montrant des pêcheurs serrant dans leurs bras leurs prises agonisantes comme on serrerait un être cher. Son examen critique des conséquences du racisme, du modernisme et de la décolonisation, notamment à travers son étude des travailleurs brésiliens les plus précaires, en particulier ceux de la région du Nordeste, prend à la Biennale une nouvelle dimension avec une installation transmédia inspirée des nombreux expressions et idiomes brésiliens populaires qui font référence au corps humain pour exprimer des sentiments, les comportements et les manières d'être.

Montagnes humaines

La pratique de Mohamed Ahmed Ibrahim, qui s'étend sur près de 40 ans d'expérimentation et de production, ainsi que son appartenance au « Groupe des 5 », collectif fondé dans les années 1980, en font l'un des représentants historiques de l'avant-garde conceptuelle émiratie. Son ensemble de sculptures biomorphiques, qui suggèrent les ondulations du corps, la mutation et la métamorphose des matières brutes, réfléchit le lien qui unit l'artiste à l'environnement de sa ville natale, Khor Fakkan, située au pied des montagnes d'Al Hajar, sur la côte Est de Sharjah.

Sous la botanique, la géopolitique

Petit changement de visage dans les Giardini]]>: bravant la géopolitique immuable des pavillons depuis plus d’un siècle, les Pays-Bas ont décidé de faire un geste et d’offrir à l’Estonie leur bâtiment, au bout de l’allée centrale. Pour leur entrée dans le Saint des saints (l’Estonie participe à la biennale depuis 1997), les Estoniens ont choisi le délicat travail de Kristina Norman, et l’Iranienne Bita Razavi. Pour leur projet, les deux artistes s’inspirent des aquarelles méconnues de leur compatriote Emilie Rosalie Saal]]>: au début du XXᵉ siècle, celle-ci a dépeint plus de 300 plantes tropicales, découvertes lors de ses voyages aux côtés de son époux dans les Indes orientales néerlandaises. Une base superbe pour leurs digressions autour du pouvoir colonialiste et de l’emprise patriarcale.

Une architecture revue et corrigée

L’Espagne est décidément une terre conceptuelle… Après Lara Almarcegui ou Dora García, elle fait appel à l’un de ses artistes les plus subtils]]>: le Catalan Ignasi Aballí. « Ce ne sera pas une exposition d’œuvres, tout sera nouveau et pensé pour cet espace, a lancé en guise de teaser l’énigmatique artiste. Ce projet est très propre à Venise, ville si scénographique qu’on croirait un décor. Je ne pourrais le réaliser nulle part ailleurs. » Intitulé « Corrección », il s’avère radical]]>: il s’agit, selon ses termes, de « doubler le pavillon à l’échelle 1:1, mais en le faisant pivoter de 10 degrés par rapport à l’original ». C’en est fini du noble alignement de l’allée d’honneur]]>: Aballí le sape en travaillant au corps « l’erroné, le caché, l’impensable, l’inimaginable», comme l’a souligné le jury qui l’a sélectionné.

Black is powerful !

Signe que les temps changent, Simone Leigh est la première femme noire à représenter les États-Unis, à l’instar de Sonia Boyce avec le Royaume-Uni. Elle non plus ne vient pas seule]]>: une cohorte de femmes noires l’accompagne. Toutes ces figures dont la sculptrice américaine s’attache à révéler la vie intérieure et les histoires oubliées. Imposantes silhouettes de bronze ou de céramique, elles naissent d’un processus que l’artiste appelle « créolisation des formes »]]>: s’inspirant des traditions de l’Afrique et de sa diaspora, elle met à mal les représentations coloniales et s’attache à redonner vie à toutes celles qui ont « été écartées des archives, écartées de l’histoire ».

Regards sur les diasporas

En 2019, le Ghana avait fait une première apparition remarquée à la 58e Biennale de Venise avec une exposition très politique, étudiant les conséquences de l'indépendance acquise en 1957 dans le cadre de la décolonisation britannique. Le pays poursuit sa réexamination de son Histoire en interrogeant l’impact des diasporas à travers le temps, la technologie et les frontières. Na Chainkua Reindorf s'intéresse à la politique de l'habillement et à son aspect identitaire dans l'histoire du Ghana, tandis qu'Afroscope et Diego Araúja formulent une réflexion sur l'eau sous un angle à la fois géopolitique (l'océan Atlantique séparant les Ghanéens issus des diasporas de leurs ancêtres) et spirituel.

La tête dans les étoiles

Histoire de la nuit et destin des comètes (Storia della Notte e Destino delle Comete), tel est le titre cosmogonique de l'exposition du pavillon italien, orchestré par Gian Maria Tosatti. L'exposition présentera, pour la première fois dans l'histoire du pavillon, l'œuvre d'un seul artiste. L'histoire de l'Italie en est la toile de fond, du « miracle italien » d'après-guerre aux excès de l'industrialisation, jusqu'aux crises économiques les plus récentes, avec une vaste installation environnementale occupant tout l'espace de Tese delle Vergini, développant dans deux salles distinctes une vision de l'état actuel de l'humanité et une projection de ses perspectives d'avenir. 

Beyrouth mon amour


Après 5 ans d’absence, le Liban sera de nouveau présent à la Biennale, pour la deuxième fois de son histoire. Imprégné de références aux rues de Beyrouth, son pavillon, conçu en forme de coquille brutaliste, engage un dialogue inédit entre les œuvres du plasticien Ayman Baalbaki et de la cinéaste Danielle Arbid. Le premier y place une grande installation monumentale, rendant hommage au chaos et la beauté de la capitale levantine, empruntant des affiches et d'autres matériaux trouvés dans différents quartiers de la ville. La seconde y répondra par une vidéo sur deux écrans, pensée comme une promenade à la découverte d’une cité multifacette, exubérante et fragile à la fois.

Loin du Shangri-La

Le pays himalayen entre sur la scène vénitienne avec le désir manifeste de déconstruire les clichés et préjugés occidentaux, qui depuis plusieurs siècles enferment le Népal dans la vision fantasmée d'une contrée hautement spirituelle, pauvre et rurale. L’installation multimédia d’Ang Tshering Sherpa, dont l'iconographie aime à associer iconographie bouddhiste et références à la culture pop, démontre une réalité infiniment plus complexe, à travers la question des diasporas et de l’oppression systémique des communautés indigènes par les puissances coloniales aux 19ᵉ et 20ᵉ siècles. En collaboration avec des artistes locaux, Sherpa interroge également les formes de transcendance des souffrances vécues en explorant les expériences partagées de perte, confrontées au mythe du Shangri-La.

Rêves en temps réel

L'Ouganda fait partie de la petite liste de pays qui feront leurs débuts à la Biennale. Son pavillon introduit le travail d'Acaye Kerunen et de Collin Sekajugo, qui vivent et travaillent tous deux dans la capitale du pays, Kampala. Acaye Kerunen dévoilera une série de tentures murales et des installations faites de matériaux traditionnellement utilisés par les artisans ougandais qui évoquent le pouvoir d'agir et le travail des femmes en Afrique, visant à la reconnaissance du rôle que ce travail artistique joue dans l'écosystème climatique, tandis que Collin Sekajugo présentera ses peintures de personnages réalisées à l'aide d'images d'archives interrogeant les hypothèses occidentales sur le concept de race.

Politiques de l'intime 

Elle est l’une des plus brillantes représentantes du cinéma roumain depuis que son Touch Me Not a reçu l'Ours d'or au 68ᵉ Festival international du film de Berlin en 2018. À la Biennale, Adina Pintilie présentera une installation cinématographique multicanaux inspirée de la situation pandémique, nourrie de ses explorations des politiques de l’intime, à découvrir dans les Giardini, et complétée par une expérience en réalité virtuelle présentée dans la nouvelle galerie de l'Institut roumain pour la culture et la recherche humaniste, au Palazzo Correr.

Percer les secrets de la créativité

Qui crée, qui est l’auteur]]>? Quelle est sa liberté]]>? Comment se forment les idées, comment le collectif peut-il les faire naître]]>? Depuis ses débuts dans les années 1990, l’art de Sonia Boyce est riche de ces questions. Résolument collaboratif, il mise sur l’improvisation, l’expérimentation et l’inclusion. Première femme noire à représenter le Royaume-Uni, Sonia Boyce a imaginé une vaste installation multimédia, mêlant vidéo, son, sculptures et papiers peints. « Nous avons traversé durant ces deux dernières années d’immenses défis. Mais quelque chose en a lumineusement percé]]>: l’irrépressible esprit de la créativité humaine. » C’est lui qui traversera l’installation, dont on peut se douter qu’elle fourmillera, comme toujours chez l’artiste, de corps et de voix invités à parler, chanter et danser.

Maria Eichhorn, "Maria Eichhorn Aktiengesellschaft [Maria Eichhorn Public Limited Company]" (détail), 2002, vue d'exposition, Documenta 11, Cassel.
Maria Eichhorn, "Maria Eichhorn Aktiengesellschaft [Maria Eichhorn Public Limited Company]" (détail), 2002, vue d'exposition, Documenta 11, Cassel.
© Photo Werner Maschmann/Maria Eichhorn/Adagp, Paris 2022.
Maria Eichhorn, "Rose Valland Institute" (détail), 2017, vue de l'exposition, Documenta 14, Neue Galerie, Cassel.
Maria Eichhorn, "Rose Valland Institute" (détail), 2017, vue de l'exposition, Documenta 14, Neue Galerie, Cassel.
© Photo Mathias Völzke/Adagp, Paris 2022.
Jakob Lena Knebl et Ashley Hans Scheirl.
Jakob Lena Knebl et Ashley Hans Scheirl.
© Photo Christian Benesch.
Jakob Lena Knebl et Ashley Hans Scheirl, "(Die Puppe, der goldene Finger und die Zähne: Wutanfall (La Poupée, le Doigt d’Or et les Dents: Fou de Rage), vue d'installation, Biennale de Lyon, 2019.
Jakob Lena Knebl et Ashley Hans Scheirl, "(Die Puppe, der goldene Finger und die Zähne: Wutanfall (La Poupée, le Doigt d’Or et les Dents: Fou de Rage), vue d'installation, Biennale de Lyon, 2019.
© Photo Blaise Adilon.
Francis Alÿs, "Children’s Game #15: Espejos
Ciudad Juárez, Mexico", 2013,
4’53”. En collaboration avec Félix Blume et Julien Devaux.
Francis Alÿs, "Children’s Game #15: Espejos
Ciudad Juárez, Mexico", 2013,
4’53”. En collaboration avec Félix Blume et Julien Devaux.
© Francis Alys/Courtesy Galerie Peter Kilchmann, Jan Mot et David Zwirner Gallery.
Francis Alÿs, "Children’s Game #10: Papalote Balkh, Afghanistan", 2011,
4’13”. En collaboration avec Félix Blume et Elena Pardo.
Francis Alÿs, "Children’s Game #10: Papalote Balkh, Afghanistan", 2011,
4’13”. En collaboration avec Félix Blume et Elena Pardo.


© Francis Alys/Courtesy Galerie Peter Kilchmann, Jan Mot et David Zwirner Gallery.

Francis Alÿs, "Sans titre, Herat, Afghanistan", 2012, huile sur toile,
13 x 18 cm.
Francis Alÿs, "Sans titre, Herat, Afghanistan", 2012, huile sur toile,
13 x 18 cm.


© Francis Alys/Courtesy Galerie Peter Kilchmann, Jan Mot et David Zwirner Gallery.

Mohamed Ahmed Ibrahim, "Orange Trees", 2021, montagnes d'Al Hajar, papier, colle, carton.
Mohamed Ahmed Ibrahim, "Orange Trees", 2021, montagnes d'Al Hajar, papier, colle, carton.



© Photo John Varghese/Courtesy National Pavilion UAE/La Biennale Di Venezia.

Mohamed Ahmed Ibrahim, "Orange Trees", 2021, montagnes d'Al Hajar, papier, colle, carton.
Mohamed Ahmed Ibrahim, "Orange Trees", 2021, montagnes d'Al Hajar, papier, colle, carton.



© Photo John Varghese/Courtesy National Pavilion UAE/La Biennale Di Venezia.

Mohamed Ahmed Ibrahim.
Mohamed Ahmed Ibrahim.
© Photo Augustine Paredes, Seeing Things/Courtesy National Pavilion UAE/La Biennale Di Venezia.
De gauche à droite : Bita Razavi, la curatrice Corina L. Apostol et Kristina Norman.
De gauche à droite : Bita Razavi, la curatrice Corina L. Apostol et Kristina Norman.
© Photo Dénes Farkas/CCA Estonia.
Emilie Rosalie Saal en collaboration avec Andres Saal, "Nature morte aux fruits tropicaux", vers 1910-1920, photographie surpeinte.
Emilie Rosalie Saal en collaboration avec Andres Saal, "Nature morte aux fruits tropicaux", vers 1910-1920, photographie surpeinte.
© Courtesy the Estonian Literature Museum.
Ignasi Aballí.
Ignasi Aballí.
© Photo Roberto Ruiz.
Ignasi Aballí, "Corrección", 2022.
Ignasi Aballí, "Corrección", 2022.
© Photo Claudio Franzini/Courtesy AECID.
Ignasi Aballí, "Corrección", 2022.
Ignasi Aballí, "Corrección", 2022.
© Photo Claudio Franzini/Courtesy AECID.
Ignasi Aballí, "Corrección", 2022.
Ignasi Aballí, "Corrección", 2022.
© Photo Claudio Franzini/Courtesy AECID.
Simone Leigh, "Las Meninas", 2019, terre cuite, acier, raphia, porcelaine,
182,9 x 213,4 x 152,4 cm.
Simone Leigh, "Las Meninas", 2019, terre cuite, acier, raphia, porcelaine,
182,9 x 213,4 x 152,4 cm.


© Photo Farzad Owrang /Simone Leigh/Courtesy de l'artiste et The Cleveland Museum of Art.

Simone Leigh, "107 (série Face Jug)", 2019
porcelaine émaillée, 41,9 x 16,5 x 19,1 cm.
Simone Leigh, "107 (série Face Jug)", 2019
porcelaine émaillée, 41,9 x 16,5 x 19,1 cm.
© Photo Farzad Owrang/Simone Leigh/Courtesy Private Collection.
Simone Leigh, "No Face (House)", 2020, terre cuite, porcelaine, encre de Chine, époxy et raphia, 74,9 x 61 x 61 cm.
Simone Leigh, "No Face (House)", 2020, terre cuite, porcelaine, encre de Chine, époxy et raphia, 74,9 x 61 x 61 cm.


© Photo Dan Bradica /Simone Leigh/Courtesy Private Collection.

Nana Opoku (Afroscope), série "Dreamer", 2021.
Nana Opoku (Afroscope), série "Dreamer", 2021.
© Courtesy de l'artiste.
Na Chainkua Reindorf, "Evor", 2021.
Na Chainkua Reindorf, "Evor", 2021.
© Photo Na Chainkua Reindorf.
Diego Araúja, "Untitled", 2018, collage numérique.
Diego Araúja, "Untitled", 2018, collage numérique.
© Diego Araúja.
Nana Opoku (Afroscope).
Nana Opoku (Afroscope).
© Photo Agon Myftari.
Diego Araúja.
Diego Araúja.
© Photo Lais Machado.
Na Chainkua Reindorf.
Na Chainkua Reindorf.
© DR.
Gian Maria Tosatti.
Gian Maria Tosatti.
© Photo Elena Andreato.
Gian Maria Tosatti, "Il mio cuore è vuoto come uno specchio – Episodio di Catania", 2018, vue d'installation.
Gian Maria Tosatti, "Il mio cuore è vuoto come uno specchio – Episodio di Catania", 2018, vue d'installation.
© Courtesy Galleria Lia Rumma, Milano/Napoli.
Gian Maria Tosatti, Storia della Notte e Destino delle Comete (Histoire de la nuit et destin des comètes), en cours de création.
Gian Maria Tosatti, Storia della Notte e Destino delle Comete (Histoire de la nuit et destin des comètes), en cours de création.
© Photo Maddalena Tartaro.
Ayman Baalbaki, "Janus Gate" (détail), 2021, matières mixtes.
Ayman Baalbaki, "Janus Gate" (détail), 2021, matières mixtes.
© Ayman Baalbaki.
Danielle Arbid, "Allô Chérie", 2015, court métrage, 23 mn.
Danielle Arbid, "Allô Chérie", 2015, court métrage, 23 mn.
© Danielle Arbid.
Les curateurs Hit Man Gurung et Sheelasha Rajbhandari avec l'artiste Tsherin Sherpa.
Les curateurs Hit Man Gurung et Sheelasha Rajbhandari avec l'artiste Tsherin Sherpa.


© Photo Chhiring Dorje Gurung/Courtesy des artistes.

Tsherin Sherpa, "Preservation Project No. 1", 2009, acrylique sur papier,
83,8 x 109,2 cm.
Tsherin Sherpa, "Preservation Project No. 1", 2009, acrylique sur papier,
83,8 x 109,2 cm.
© Courtesy de l'artiste et Rossi & Rossi.
Collin Sekajugo, "Imitation", 2021,
acrylique, toile d'écorce et techniques mixtes sur toile, 150 x 100 cm.
Collin Sekajugo, "Imitation", 2021,
acrylique, toile d'écorce et techniques mixtes sur toile, 150 x 100 cm.
© Courtesy Collin Sekajugo.
Acaye Kerunen, Kampala, Ouganda,
mars 2022.
Acaye Kerunen, Kampala, Ouganda,
mars 2022.
© Courtesy Acaye Kerunen Studio.
Adina Pintilie.
Adina Pintilie.
© DR.
Adina Pintilie, "You Are Another Me—A Cathedral of the Body", 2022, installation multicanal, dimensions variables.
Adina Pintilie, "You Are Another Me—A Cathedral of the Body", 2022, installation multicanal, dimensions variables.
© Courtesy Adina Pintilie.
Adina Pintilie, "You Are Another Me—A Cathedral of the Body", 2022, installation multicanal, dimensions variables.
Adina Pintilie, "You Are Another Me—A Cathedral of the Body", 2022, installation multicanal, dimensions variables.
© Courtesy Adina Pintilie.
Sonia Boyce.
Sonia Boyce.
© Photo Paul Cochrane/Courtesy of UAL.
Sonia Boyce, "Devotional", 2018.
Sonia Boyce, "Devotional", 2018.
© Photo Mike Pollard/Sonia Boyce, All Rights Reserved/Artimage 2020/Courtesy Manchester Art Gallery/Adagp, Paris 2022.
Sonia Boyce, "Paper Tiger Whisky Soap Theatre (Dada Nice)", 2016 Villa Arson, Nice. Installation vidéo HD à neuf canaux avec papier peint.
Sonia Boyce, "Paper Tiger Whisky Soap Theatre (Dada Nice)", 2016 Villa Arson, Nice. Installation vidéo HD à neuf canaux avec papier peint.
© Sonia Boyce, All Rights Reserved/Artimage 2022/Adagp, Paris 2022.
Jonathas de Andrade.
Jonathas de Andrade.
© Courtesy Jonathas de Andrade et Nara Roesler.
Jonathas de Andrade, "O Peixe [The Fish]", 2016, extrait de film.
Jonathas de Andrade, "O Peixe [The Fish]", 2016, extrait de film.
© Courtesy Jonathas de Andrade.
Simone Leigh dans son atelier.
Simone Leigh dans son atelier.
Simone Leigh dans son atelier.
Simone Leigh dans son atelier.
© Photo Shaniqwa Jarvis/Simone Leigh/Courtesy de l'artiste et Matthew Marks Gallery.

Article issu de l'édition Hors-série du 16 avril 2022