Le 25 février, l'exposition itinérante « Archéo-sexisme », présentée dans les locaux de l'université Toulouse Jean Jaurès, a été vandalisée par des messages d'insulte (« Mort à la femme », « Mort à l'homme ») et des représentations pornographiques. Visant à « sensibiliser aux problèmes de sexisme encore trop répandus dans la discipline archéologique », la manifestation initiée par le collectif Paye ta Truelle et l’association Archéo-Éthique présente des témoignages de comportements et discriminations sexistes envers les femmes, notamment dans le cadre de fouilles archéologiques. Elle a été présentée depuis 2019 sur de nombreux campus en France et à l'étranger ainsi qu'au siège de l'Inrap, et est actuellement visible à Montréal, Londres et Lausanne. Quelques jours plus tard, le 8 mars (journée internationale des droits des femmes), l'événement en ligne « Sexisme en archéologie : des vestiges du passé aux enjeux actuels », organisé en lien avec l'exposition par le Bureau de l'égalité de l'université de Lausanne, a été la cible d'une cyberattaque. L'une de ses organisatrices, Laura Mary, cite sur Twitter « des messages injurieux dans le chat, la diffusion de sons parasites (chants nazis, musique techno, insultes sexistes, cris), tentatives de prise de contrôle de l'écran, diffusion d'images scabreuses ». Cette attaque s'inscrit dans un contexte de multiplication des « cyberattaques sexistes, homophobes et racistes contre les études de genre, et plus largement les savoirs critiques » dans le secteur académique, dénonçait ce 10 mars le sociologue Éric Fassin sur Twitter.
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