Le Quotidien de l'Art

Marché

Gros plan sur 10 artistes

Moustapha Baidi Oumarou,
"A Family Walk", 2021 , acrylique et stylo sur toile, 120 x 180 cm.
Moustapha Baidi Oumarou,
"A Family Walk", 2021 , acrylique et stylo sur toile, 120 x 180 cm.
© Courtesy Galerie Afikaris.
Romane de Watteville, "Pink Light", 2022, acrylique sur toile, 80 x 60 cm.
Romane de Watteville, "Pink Light", 2022, acrylique sur toile, 80 x 60 cm.
© Courtesy Fabienne Lévy.
Romane de Watteville, "Dream Baby Dream", 2022, acrylique sur toile, 60 x 50 cm.
Romane de Watteville, "Dream Baby Dream", 2022, acrylique sur toile, 60 x 50 cm.
© Courtesy Fabienne Lévy.
Paul Kos, "The Sound of Ice Melting", 1970, installation, blocs de glace, microphones, système son, bac de métal, dimensions variables.
Édition de 3 + 1 EA.
Paul Kos, "The Sound of Ice Melting", 1970, installation, blocs de glace, microphones, système son, bac de métal, dimensions variables.
Édition de 3 + 1 EA.
© Courtesy galerie Vallois.
Till Rabus, "Deflated", 2021, huile sur toile, 230 x 280 cm.
Till Rabus, "Deflated", 2021, huile sur toile, 230 x 280 cm.
© Photo Sully Balmassière/Courtesy galerie lange + pult.
Till Rabus, "Harmonie du soir", 2021, huile sur toile, 47 x 55 cm.
Till Rabus, "Harmonie du soir", 2021, huile sur toile, 47 x 55 cm.
© Photo Sully Balmassière/Courtesy galerie lange + pult.
Till Rabus, "Le Coucher de soleil romantique", 2021, huile sur toile, 52 x 57 cm.
Till Rabus, "Le Coucher de soleil romantique", 2021, huile sur toile, 52 x 57 cm.
© Photo Sully Balmassière/Courtesy galerie lange + pult.
Xie Lei, "Together", 2021, huile sur toile, 50 x 65 cm.
Xie Lei, "Together", 2021, huile sur toile, 50 x 65 cm.
© Photo Aurélien Mole/Courtesy Semiose.
Samuel Levi Jones, "Controlled Bodies", 2021, papier mâché issu de livres de droit et de médecine monté sur toile, 76 x 76 cm.
Samuel Levi Jones, "Controlled Bodies", 2021, papier mâché issu de livres de droit et de médecine monté sur toile, 76 x 76 cm.

© Courtesy Samuel Levi Jones et Galerie Lelong & Co..
Samuel Levi Jones, "Toxic Frequency", 2021, papier mâché issu de livres de droit et de médecine monté sur toile, 76 x 76 cm.
Samuel Levi Jones, "Toxic Frequency", 2021, papier mâché issu de livres de droit et de médecine monté sur toile, 76 x 76 cm.
© Courtesy Samuel Levi Jones et Galerie Lelong & Co..
Peter Zimmermann, "Lime", 2021, époxy, 200 x 145 cm.
Peter Zimmermann, "Lime", 2021, époxy, 200 x 145 cm.
© Peter Zimmermann/Courtesy Nosbaum Reding/Adagp, Paris 2022.
Peter Zimmermann, "Sans titre", 2021, époxy, 150 x 110 cm.
Peter Zimmermann, "Sans titre", 2021, époxy, 150 x 110 cm.
© Peter Zimmermann/Courtesy Nosbaum Reding/Adagp, Paris 2022.
Peter Zimmermann, "Vermillion", 2021, époxy, 200 x 145 cm.
Peter Zimmermann, "Vermillion", 2021, époxy, 200 x 145 cm.
© Peter Zimmermann/Courtesy Nosbaum Reding/Adagp, Paris 2022.
Bice Lazzari, "Acrilico n.6 [Acrylique no. 6]", 1975
, acrylique sur toile, 89 x 100 cm
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Bice Lazzari, "Acrilico n.6 [Acrylique no. 6]", 1975
, acrylique sur toile, 89 x 100 cm
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© Succession de Bice Lazzari/Bice Lazzari/Courtesy de l'artiste et Richard Saltoun Gallery.
Bice Lazzari, "
Sequenza 3 (Sequences 3)", 1964
, tempera, colle et sable sur toile, 89 x 100 cm
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Bice Lazzari, "
Sequenza 3 (Sequences 3)", 1964
, tempera, colle et sable sur toile, 89 x 100 cm
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© Succession de Bice Lazzari/Bice Lazzari/Courtesy de l'artiste et Richard Saltoun Gallery.
Bice Lazzari, 
"Sans titre", 1967
, tempera sur toile, 
89 x 100 cm
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Bice Lazzari, 
"Sans titre", 1967
, tempera sur toile, 
89 x 100 cm
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© Succession de Bice Lazzari/Bice Lazzari/Courtesy de l'artiste et Richard Saltoun Gallery.
Yann Gross, "Avalanche 4", 2006, impression pigmentaire sur papier photo semi-mat, 100 x 125 cm. Édition 4/9.
Yann Gross, "Avalanche 4", 2006, impression pigmentaire sur papier photo semi-mat, 100 x 125 cm. Édition 4/9.
© Courtesy Yann Gross et Wilde gallery.
Yann Gross, "Avalanche 12", 2017, impression pigmentaire sur papier photo semi-mat, 80 x 65 cm.
Édition 1/9.
Yann Gross, "Avalanche 12", 2017, impression pigmentaire sur papier photo semi-mat, 80 x 65 cm.
Édition 1/9.
© Courtesy Yann Gross et Wilde gallery.
Yann Gross, "Avalanche 13", 2017, impression pigmentaire sur papier photo semi-mat, 80 x 100 cm.
Édition 1/9.
Yann Gross, "Avalanche 13", 2017, impression pigmentaire sur papier photo semi-mat, 80 x 100 cm.
Édition 1/9.
© Courtesy Yann Gross et Wilde gallery.
Gianni Motti, "EX–POSITION21", 2021, impression pigmentaire sur papier Fine art, 59 x 43 cm.
Gianni Motti, "EX–POSITION21", 2021, impression pigmentaire sur papier Fine art, 59 x 43 cm.
© CourtesyGianni Motti et Galerie Mezzanin, Geneva.
Gianni Motti, "One Dollar - Serie F 14069663 T (6) G 223 - 2006", 2009-2021, bronze peint, recto verso, 6,5 x 15,5 cm. Pièce unique.
Gianni Motti, "One Dollar - Serie F 14069663 T (6) G 223 - 2006", 2009-2021, bronze peint, recto verso, 6,5 x 15,5 cm. Pièce unique.
© CourtesyGianni Motti et Galerie Mezzanin, Geneva.

artgenève reçoit cette année 17 expositions monographiques proposées par les exposants. En voici un large échantillon.

Galerie Afikaris (Paris)

Les harmonies colorées de Moustapha Baidi Oumarou

D’un graphisme doux, nimbées d’une atmosphère candide, les peintures de Moustapha Baidi Oumarou véhiculent une harmonie apaisante qui puise dans la tradition matissienne des aplats colorés. Sur des fonds unis d’un bleu rêveur, l’homme anonyme dans des scènes du quotidien fait corps avec la végétation. L’artiste dit peindre le bonheur. Né en 1997 à Maroua, au nord du Cameroun, il a bénéficié de sa première exposition monographique à la galerie à l’automne 2021.

Galerie Fabienne Lévy (Lausanne)

Romane de Watteville, images volées

Vues volées du quotidien, toujours intimes, reflétant notre obsession actuelle de l’image, à travers nos écrans. La jeune artiste suisse (née en 1993) peint les clichés emprisonnés sur son téléphone portable, avec cette réserve du cadrage qui ne montre jamais les visages. La pâleur diluée des couleurs diffuse un sentiment de solitude doux-amer qui interroge la place de la sensualité dans nos vies. Alors qu’elle vient de bénéficier de son premier solo show à la galerie, « elle crée ici une pièce où chaque œuvre constitue un détail existant ou non de la grande œuvre centrale afin de créer une histoire qui se décline de plusieurs manières », détaille Fabienne Lévy.

Galerie Georges-Philippe et Nathalie Vallois (Paris)

Paul Kos, pionnier de l’art environnemental

Voilà une pointure de l’art conceptuel américain. Paul Kos (né en 1942 dans le Wyoming) est l'un des premiers à expérimenter l’interaction de l’œuvre d’art avec le public au travers d’installations sonores et vidéos, ne négligeant pas pour autant une esthétique sculpturale proche de l’absurde. En 1970, son installation The Sound of Ice Melting regroupe huit microphones à perche, reliés à des amplificateurs et des haut-parleurs, afin d’enregistrer le son de deux blocs de glace de 25 livres fondant en temps réel. Un regard socio-environnemental qui prend un sens encore plus remarquable aujourd’hui…

Galerie Lange + Pult (Auvernier, Zurich)

Till Rabus, vanités grinçantes

Till Rabus maîtrise l’huile à la perfection et s’en sert avec brio pour détourner l’esprit baroque au diapason de notre société de la surconsommation et du marketing. Son regard grinçant et décalé brosse des natures mortes emplies de déchets, d’objets abandonnés ou de restes de fast food, ou crée des mises en scène à la dramaturgie absurde où les aliments dialoguent dans un clair-obscur caravagesque. Avec la générosité d’un Wayne Thiebaud et la virtuosité d’un Yves Tanguy, son pinceau est toujours surprenant et merveilleusement métamorphique.

Galerie Semiose (Paris)

Xie Lei, le baiser de la mort

Fraîchement représenté par Semiose, Xie Lei (né en 1983), artiste chinois vivant à Paris depuis 2006, intrigue par les étranges couleurs ténébreuses de sa peinture qui évoquent le symbolisme rêveur et inquiétant d’Odilon Redon. Il y a chez cet artiste l’omniprésence des fantômes de la mort qui dégoulinent et se révèlent dans une clarté laiteuse, parfois cauchemardesque. Xie Lei joue sur l’invisible de nos peurs et se range parmi les artistes littéraires, à l’onirisme shakespearien.

Galerie Lelong & Co (Paris, New York)

Les patchworks constructivistes de Samuel Levi Jones

Déconstruire et non construire. Chez l’artiste américain (né en 1978 à Marion) – qui a bénéficié en 2019 d’une exposition personnelle à l’Indianapolis Museum of Art de Newfields et a reçu le Joyce Alexander Wein Artist Prize en 2014 –, la toile est un support pour assembler et coller des morceaux de reliures d’ouvrages savants. Ce geste symbolique dépèce notre culture dominante, signifiant qu’un autre récit est possible. Naissent des tableaux géométriques ou plus abstraits faits de tissus. Une manière conceptuelle de réécrire, ou de réimbriquer l’histoire.

Galerie Nosbaum Reding (Luxembourg, Bruxelles)

Peter Zimmermann, abstractions liquides

Jeux de reflets, de superpositions, de transparence, les œuvres en résine époxy de Peter Zimmermann se démarquent par leur originalité. Le plus souvent issues d’images retravaillées à l’ordinateur, ses compositions abstraites créent des effets troublants de fluidité de matière, au point que la peinture amorce un penchant pour la sculpture minimale. Collectionné par des institutions prestigieuses, l’artiste allemand présente des œuvres récentes aux coloris chatoyants.

Galerie Mezzanin (Genève)

Gianni Motti, militant poétique

Il y a un an, c’était un lit d’hôpital que Gianni Motti installait dans la galerie. Seul au milieu du white cube, « la star du mobilier 2020-2021 » commentait l’artiste en écho à l’actualité… Gianni Motti est toujours aussi iconoclaste, impertinent, perturbateur, revendicateur. De la mise en scène de sa propre mort à la revendication de l’explosion de la navette spatiale Challenger ou du tremblement de terre californien en 1992, ses actions performatives bousculent le champ de l’art.

Galerie Richard Saltoun (Londres)

Bice Lazzari, pionnière méconnue

Basée à Mayfair à Londres, la galerie, créée en 2012 et spécialisée dans la redécouverte et la mise en valeur de figures féminines du XXe siècle, inaugure en mars un nouvel espace à Rome. Bice Lazzari (1900-1981), surnommée l’« Agnès Martin de l’Italie », déploie après-guerre une technique picturale personnelle, en travaillant la gouache au couteau, avant de se consacrer à l’acrylique. En parallèle de ce solo show, ses délicates abstractions géométriques et intuitives sont à redécouvrir jusqu’au 24 avril à l’Estorick Collection à Londres.

Galerie Wilde (Genève, Zurich)

Yann Gross, l’appel de la nature

Que ce soit aux pieds des Alpes suisses, où son appareil photographique capte l’intensité blanche d’une avalanche, ou au cœur de la forêt amazonienne, l’artiste suisse Yann Gross conte les récits de la nature à l’aune de nos préoccupations environnementales. Prix du meilleur documentaire du festival Images de Vevey en 2005, prix du festival international de Mode et de Photographie de Hyères, lauréat avec son livre The Jungle Book du Dummy Book Award des Rencontres d’Arles en 2015, ce poète voyageur s’inscrit dans la lignée des premiers photographes-ethnologues.

Article issu de l'édition Hors-série du 02 mars 2022