Le Quotidien de l'Art

Xavier Veilhan / Charles Ray : « Chez Charles Ray, on ressent le plein de l’objet, la présence »

Xavier Veilhan / Charles Ray : « Chez Charles Ray, on ressent le plein de l’objet, la présence »
Charles Ray, "Oh! Charley, Charley, Charley...", 1992, fibre de verre peinte et cheveux.


© Charles Ray/Photo Aurélien Mole/ Rubell Collection.

Ils ont tout juste dix ans d’écart (Charles Ray est né en 1953, Xavier Veilhan en 1963) et un océan qui les sépare. Tous deux envisagent la sculpture comme un défi à l’espace et à la gravité, avec une attention très technique au matériau dans sa dimension industrielle. Rencontre avec Xavier Veilhan, fan de Charles Ray, à l'occasion de sa double exposition à la Bourse de Commerce et au Centre Pompidou.

​​​​« La question de la fabrication est cruciale pour une époque », observe l’artiste français Xavier Veilhan, qui se dit « fan » de son aîné américain Charles Ray depuis qu’il l’a rencontré au Consortium de Dijon et qu’il a découvert son œuvre Oh ! Charley, Charley, Charley… à la Documenta de Cassel en 1992. De ce groupe sculpté, il aime « la critique, avec le sourire, de l’égocentrisme de la Documenta à travers ce jeu sexuel à partenaire unique – lui-même ».

À l’occasion de la double exposition Charles Ray qui a ouvert dans l’écrin parisien de la Bourse de Commerce et au Centre Pompidou, Xavier Veilhan, au-delà des questionnements sur l’indépendance actuelle des musées nationaux au regard de la puissance privée, a pu à nouveau s’entretenir avec « cette personnalité hors norme, dont peu de gens se rendent compte, souligne-t-il. Il travaille avec acharnement pendant plusieurs années. À l’instar de Jeff Koons, pour moi, c'est un missionnaire. On est confrontés aux mêmes questions, aux mêmes problèmes,…

Xavier Veilhan / Charles Ray : « Chez Charles Ray, on ressent le plein de l’objet, la présence »
Xavier Veilhan / Charles Ray : « Chez Charles Ray, on ressent le plein de l’objet, la présence »

Les abonnés ont accès à l'intégralité des articles du Quotidien de l'Art.

Découvrez toutes nos offres d'abonnements.

Je m'abonne

Article issu de l'édition N°2335