« La question de la fabrication est cruciale pour une époque », observe l’artiste français Xavier Veilhan, qui se dit « fan » de son aîné américain Charles Ray depuis qu’il l’a rencontré au Consortium de Dijon et qu’il a découvert son œuvre Oh ! Charley, Charley, Charley… à la Documenta de Cassel en 1992. De ce groupe sculpté, il aime « la critique, avec le sourire, de l’égocentrisme de la Documenta à travers ce jeu sexuel à partenaire unique – lui-même ».
À l’occasion de la double exposition Charles Ray qui a ouvert dans l’écrin parisien de la Bourse de Commerce et au Centre Pompidou, Xavier Veilhan, au-delà des questionnements sur l’indépendance actuelle des musées nationaux au regard de la puissance privée, a pu à nouveau s’entretenir avec « cette personnalité hors norme, dont peu de gens se rendent compte, souligne-t-il. Il travaille avec acharnement pendant plusieurs années. À l’instar de Jeff Koons, pour moi, c'est un missionnaire. On est confrontés aux mêmes questions, aux mêmes problèmes,…