L'art grec antique se restreindrait-il à la blancheur du marbre, à la perfection esthétique, à la rigueur géométrique et à la beauté des corps ? Pour le commissaire de l'exposition « Back to Classic: Ancient Greece reconsidered », à la Liebieghaus Skulpturensammlung à Francfort-sur-le-Main (Allemagne), la réponse est clairement non. « Nous sommes partis de l'hypothèse selon laquelle nous avons perdu la quasi-totalité de l'essence de la Grèce antique », explique Vinzenz Brinkmann. Son postulat est simple : notre réception de l'art antique est pervertie par les interprétations successives qui en ont été faites au fil des siècles.
Le parcours de l'exposition suit la chronologie à rebours et s'ouvre avec un nu masculin de Richard Scheibe (1879-1964). Sculpté…