Christian Estrosi, maire de Nice de 2008 à 2016, et de nouveau depuis 2017, l’avait à l’époque annoncé dans sa campagne. Le TNN, Théâtre national de Nice (CND), serait détruit afin de prolonger la Promenade du Paillon, la coulée verte de la ville allant du théâtre jusqu’à la mer. Le sujet avait déjà suscité de l'émoi mais voilà que la polémique bat de nouveau son plein depuis que la ministre de la Culture, Roselyne Bachelot, a officiellement approuvé le 2 décembre la démolition et qu’elle a été validée au conseil municipal de Nice le 10 décembre. Bien que la majorité ait voté en faveur de la démolition (40 voix contre 14), le débat n’a pas été sans remous. À l’affirmation du maire, selon laquelle le bâtiment est « un îlot de chaleur produisant 1700 tonnes de CO2 par an », et que le raser permettrait « la plantation de 1500 arbres et la réduction de 2 à 3 degrés de la température lors d’épisodes caniculaires », l’élue écologiste Juliette Chesnel a répliqué que le projet est « plus cher que le budget nécessaire à la rénovation du TNN actuel », son coût s’élevant à 75 millions d’euros contre les 12 à 18 millions nécessaires pour la mise aux normes du TNN. La prolongation de la Promenade prévoit également la démolition de l’Acropolis, un complexe de bâtiments à 500 mètres de distance dans la lignée du théâtre et du musée, composé du Palais des expositions (Acropolis-Expositions, construit entre 1956 et 1964 par Richard et Michel Laugier) et du Palais des congrès (Acropolis-Congrès, construit entre 1981 et 1984 par Buzzi, Bernasconi et Baptiste), un nouveau mobilier urbain et le développement d’un nouveau système éclairage, de circulation vélo et mobilité piétonne.
Une œuvre en dialogue avec son environnement
Ces arguments de durabilité sont vus d’un…