Cofondateur du GRAV (Groupe de Recherche d'Art Visuel), l'artiste argentin Julio Le Parc expose, à partir du 27 février, au Palais de Tokyo. à 85 ans, c'est la première institution d'envergure française à lui consacrer une rétrospective, alors qu'il est établi depuis 1958 à Paris. Avec beaucoup de malice, il répond à nos questions.
R. A. Que ressentez-vous à l'idée d'exposer au Palais de Tokyo, un lieu habituellement réservé aux artistes émergeants ?
J. L. P. J'aime présenter mon travail au public en général, quel qu'il soit. Et s'il y a des artistes que ça fera réfléchir, tant mieux. Quand j'étais jeune artiste, j'aurais aimé me confronter avec des vieux. Quand je suis arrivé à Paris, j'avais 30 ans, j'ai vu Vasarely. Mais j'aurais aimé qu'il y ait des lieux de rencontres, pas cérémoniaux, entre artistes de différentes générations.
R. A. Aviez-vous déjà visité le Palais de Tokyo ?
J. L. P. Oui. Parfois, des artistes font des oeuvres que l'on peut confondre avec le côté délabré du lieu. Il y a comme un mimétisme.
R. A. Ce n'est pas le cas pour votre exposition où, pour la première fois depuis la réouverture du Palais, on voit de vraies salles et des cimaises.
J. L. P. Je n'avais pas à respecter le lieu. La verrière est occultée. Cela répond aux besoins de mes oeuvres.
R. A. Le manifeste du GRAV…