Du 20 novembre 2021 au 27 mars 2022, la RMN-GP et le Louvre inaugurent le projet « Arts de l'Islam. Un passé pour un présent », soit 18 expositions dans autant de villes de France, présentées au public dans des musées, médiathèques, bibliothèques ou espaces culturels. Parmi les villes participantes : Angoulême, Blois, Rennes, Clermont-Ferrand, Toulouse, Tourcoing ou encore Saint-Louis à la Réunion. Destiné à un « un très large public, et aux jeunes générations en particulier », ce programme soutenu par le Premier ministre Jean Castex et bénéficiant d'un vaste attirail de médiation, notamment via son site expo-arts-islam.fr, a pour objectif de « poser un nouveau regard sur les arts et les cultures de l’islam ». C'est Yannick Lintz, la directrice du département des Arts de l'Islam au Louvre, qui assure le commissariat de ces expositions, comprenant chacune des œuvres anciennes et contemporaines issues des collections du Louvre, des musées nationaux et régionaux. Ainsi, au total, plus de 180 oeuvres seront présentées au public dont un chandelier de l’époque de Saladin signé par un artiste de Mossoul (musée du Louvre), des boîtes de toilettes en ivoire du XIIIe siècle ayant appartenu aux duchesses de Bourgogne, provenant de l’abbaye de Cîteaux (musée des Beaux-Arts de Dijon), une œuvre de l’artiste Hiwa K, One Room Apartment (Frac Normandie) ou Les Collages de Topak Ev de l’artiste française d’origine turque Nil Yalter. Par ailleurs, si ce programme d'expositions entend s'inscrire contre les « fanatismes religieux » en redonnant « des clés de compréhension de passés croisés pour construire un avenir partagé », il vient aussi à point nommé face à l'islamophobie galopante.