Le Quotidien de l'Art

Marché

C'est leur première fois

François Malingrëy, Le vol de Vallotton, 2021, huile sur bois découpé, 142 x 185 cm. Galerie Le Feuvre & Roze, Paris.
François Malingrëy, Le vol de Vallotton, 2021, huile sur bois découpé, 142 x 185 cm. Galerie Le Feuvre & Roze, Paris.


Courtesy galerie Le Feuvre & Roze, Paris.

Alex Foxton, Saint George III (murder), 2020, huile sur toile, 220 x 114 cm. Galerie Derouillon, Paris.
Alex Foxton, Saint George III (murder), 2020, huile sur toile, 220 x 114 cm. Galerie Derouillon, Paris.


Photo Grégory Copitet/Courtesy Alex Foxton et galerie Derouillon, Paris.

Alex Foxton, Henry with Richard's Hands (head), 2021, acrylique, fusain et paillettes sur toile, 55 x 46 cm. Galerie Derouillon, Paris.
Alex Foxton, Henry with Richard's Hands (head), 2021, acrylique, fusain et paillettes sur toile, 55 x 46 cm. Galerie Derouillon, Paris.


Photo Grégory Copitet/Courtesy Alex Foxton et galerie Derouillon, Paris.

Rose Barberat, L’Avenir, 2021, huile et acrylique sur toile, 210 x 180 cm. Galerie Pact, Paris.
Rose Barberat, L’Avenir, 2021, huile et acrylique sur toile, 210 x 180 cm. Galerie Pact, Paris.


Photo Romain Darnaud/Courtesy Galerie Pact, Paris.

Elles participent pour la première fois à la foire avec des solo shows qui dévoilent de jeunes talents tournés vers une peinture figurative ambitieuse, fusionnant subtilement les références historiques à un réalisme contemporain. Les propositions de ces galeries s’inscrivent dans le parcours pensé par le commissaire Hervé Mikaeloff.

François Malingrëy, élégies perdues

Galerie Le Feuvre & Roze

On ne sait quelles scènes jouent les grandes figures de François Malingrëy (né en 1989). Avec leurs poses empruntées dans un temps suspendu, assombri d’un silence pesant, elles suggèrent les gestes lents des anciens porteurs d’offrandes ou les nudités mystérieuses des symbolistes. Ces peintures irréelles, qui mêlent les inspirations iconologiques, créent des décors magnétiques. Récompensé au Salon de Montrouge en 2015, l’artiste est représenté par Le Feuvre & Roze depuis 2018. C’est à la faveur de la sélection de Hervé Mikaeloff que la galerie consacre un stand aux œuvres évocatrices de l’artiste (de 3 500 à 20 000 euros), en écho à son exposition personnelle qu’elle lui dédie du 9 au 18 septembre 2021.

Alex Foxton, tensions corporelles

Galerie Derouillon

Le corps masculin dans ce qu’il représente, dans une perspective à la fois politique et intime. Alex Foxton (né en 1980 en Angleterre) en projette sur la toile les formes expressives dans une peinture qui porte aux nues tout en mettant au défi les archétypes de virilité. À travers la figure historique d’Henri VIII ou mythique de saint Georges, il interroge la place du corps, et de son désir, dans notre société. « Cette nouvelle série de peintures Honni soit qui mal y pense s’attache au personnage controversé d’Henri VIII, à son image de roi tyrannique et belliqueux mais aussi d’homme cultivé et humaniste » explique Marion Coindeau, directrice de la galerie. Cette première participation à la foire est une vitrine supplémentaire pour la galerie qui s’applique depuis sa création en 2012 à défricher et à accompagner la scène émergente.

Rose Barberat, le monde en bleu

Galerie PACT

C’est une découverte. Tout juste diplômée des Beaux-Arts de Paris en juillet 2021, Rose Barberat (née en 1994) expose une sélection de peintures baignées par la couleur bleue. Dans le même temps, sa première exposition personnelle à la galerie montre des peintures à dominante rouge. Ces filtres colorés, comme l’imaginait déjà Monory, créent des récits fictionnels, ici empreints de références mythologiques. Sa grande toile L’Avenir infuse avec clairvoyance la solitude d’un symbole ancestral – le cyclope – à notre humanité contemporaine. Là encore, au diapason de l’esprit défricheur de PACT, ce solo show est porté par la thématique Portrait et figuration qui aiguille le parcours de la scène contemporaine française sur la foire.

Article issu de l'édition Hors-série du 18 septembre 2021