Le Quotidien de l'Art

Tami Notsani, une lente approche de la parentèle en action

Tami Notsani, une lente approche de la parentèle en action
Tami Notsani.
Tami Notsani/Adagp, Paris 2021.

Il est primordial pour un artiste de disposer d’un texte critique de qualité sur son travail. C'est le souhait d'encourager ce format d'écriture qui est à l'origine des bourses Ekphrasis, lancées par l'ADAGP en association avec l’AICA France et le Quotidien de l’Art : elles ont pour objet de mettre en relation 10 artistes avec autant de critiques. Les textes des 10 lauréats de cette première édition (dotés chacun de 2000 euros, couvrant la rédaction du texte et sa traduction) seront publiés au long de l'année dans le Quotidien de l'Art, au rythme d'un par mois. Dans cette septième livraison, Christian Gattinoni se penche sur le travail de Tami Notsani.

Son parcours personnel ne peut que nous éclairer sur cette universalité. Née en 1972 en Israël, elle a d’abord suivi des études scientifiques avant d’intégrer l’École des Beaux-Arts, Bezalel, à Jérusalem puis l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris pour entrer au Studio national des Arts contemporains du Fresnoy. Son parcours de vie l’a menée à faire l'armée en tant que mécanicienne dans la marine et à exercer des métiers aussi divers que bûcheronne, détective privée, chercheuse dans une raffinerie, puis directrice d'une école de photo, mais aussi webmaster à la galerie Crousel. C’est sans doute pourquoi son œuvre nous apparaît si riche d’une humanité en recherche de son identité observée avec empathie au plus près de ses modèles. 

Photos de famille

Ceux-ci sont d’abord issus de sa propre parentèle. Accompagnée des conseils d’André S. Labarthe, elle initie au Fresnoy un docu-fiction sur son grand-père Lazare, metteur en scène polonais et auteur dramatique, producteur de pièces radiophoniques pour France Culture. Elle produit ensuite avec Safta un ensemble de tirages cernant le souvenir de sa grand-mère maternelle à travers son appartement d’Haïfa, riche de toute sa vie de pérégrinations à travers l’Europe. Sa petite sœur, Bar, est son modèle devant l’objectif de son 6x6 depuis 1996, alors âgée de 8 ans, et le reste aujourd’hui. Le résultat : « des photos mi-spontanées, mi-mises en scène où notre rapport se fait voir : complice tendu, inconscient ». L’un de ses sujets de prédilection est ses jeunes fils que l’on retrouve tous les deux dans les séries « Premier jour » pour le rituel annuel d’entrée à l’école et « Périmètre » qui spécifie leur espace d’action au quotidien. Leur prénom n’est jamais indiqué en légende qui reste…

Tami Notsani, une lente approche de la parentèle en action
Tami Notsani, une lente approche de la parentèle en action

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