La Ville de Paris annonce poursuivre son engagement dans le développement de projets temporaires aux côtés de 45 partenaires publics et privés mettant à disposition leurs bâtiments et terrasses inoccupés. L’enjeu : valoriser ces espaces vacants dans un tissu urbain extrêmement dense qui ne peut plus se permettre de geler des milliers de mètres carrés, à l’heure où la crise du Covid n’a fait qu’accentuer les difficultés économiques et matérielles des artistes. Une charte pour l’occupation temporaire vient ainsi d’être signée avec des bailleurs et des promoteurs immobiliers tels que Manifesto, Emerige, Sogeprom, Vinci et Kaufman & Broad. Dans le sillage des Grands Voisins, qui ont proposé de 2015 à 2020 des ateliers et bureaux à 250 € / m2 / an et des hébergements d’urgence sur le site de l’ancien hôpital Saint-Vincent-de-Paul, ou de Poush qui accueille jusqu’en décembre 800 artistes dans des immeubles de bureau à Clichy, de nouveaux sites vont être réhabilités pour répondre à des enjeux sociaux, écologiques et créatifs. Un tiers-lieu de 1000 m2 devrait notamment émerger à la ZAC de Bercy-Charenton (propriété de la SNCF) pour deux ans à compter du mois de juillet. Un pis-aller qui ne propose malheureusement pas de solution structurelle à la hausse des prix des loyers et aux conditions de travail précaires d’artistes en quête de pérennité et de lieux adaptés à leurs pratiques…
Le chiffre du jour