Vingt et un ans après sa disparition, la Revue Noire, cofondée par Jean-Loup Pivin, Simon Njami, Pascal Martin Saint-Léon et Bruno Tilliette, est à l’honneur aux Abattoirs de Toulouse à travers un panorama d’artistes africains découverts dans les années 1990 à 2000. En un parcours chronologique de 300 images de 28 photographes provenant de différents pays africains, l’exposition permet de revivre les riches heures de la photographie de studio, de Seydou Keïta à Malick Sidibé. Mais pas seulement. On y voit aussi les œuvres de jeunesse de Samuel Fosso et on y fait des découvertes. Tel Rotimi Fani-Kayode, issu d’une famille de notables nigérians, arrivé en Grande-Bretagne en 1966 à l'âge de 11 ans et mort des suites du sida en 1989. Dans son travail, en noir et blanc ou en couleur, il met en scène le corps masculin dénudé, explorant les limites entre la sensualité et l’érotisme. Et souvent, comme ici, en faisant référence à la culture de ses ancêtres.
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